Aufil des jours, des semaines, des mois, l’évocation des souvenirs, toujours nombreux, fait grandir l’arbre qui devient le plus bel arbre de la forĂȘt. Un arbre fait de souvenirs de tendresse et d’amitiĂ©. Renard continuera de vivre dans le cƓur de ses amis, pour toujours.
ï»żCatĂ©gorie sms Tags Non classĂ© Voici quelques sms d'amour sur le thĂ©me " tu es toujours dans mon coeur , tu es gravĂ© dans mon coeur " Belle tu es dans mon coeur une fleur Ă©ternelle au parfum envoĂ»tant et au charme ennivrant. Amour d'un jour dans le coeur pour toujours laisse une trace qui jamais ne s'efface. Petite fleur tu es dans mon coeur cet arĂŽme de douceur au parfum enchanteur. Les jours passent et nos chemins se rejoignent laissant pour seules traces deux lignes qui se joignent. Ta voix me rĂ©conforte, tes paroles me transportent, tu es mon repĂšre quand j'ai des pensĂ©es amĂšres. Un sourire de toi, un mot de toi, je deviens roi qu'importe l'endroit. Chaque minute, chaque heure tu es dans mon coeur cette tendre chaleur qui m'enveloppe de douceur. Mille gouttes d'amour viennent baigner ton coeur de tendresse. Tu es mon bijou mon diamant bleu ma perle des iles mon bien le plus prĂ©cieux. Ame soeur je t'aime en douceur avec la tendresse d'un Dieu Ă  sa DĂ©esse. Une goutte d'amour pour apaiser ta soif, une part de tendresse pour rester sur ta faim
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À Salaberry-de-Valleyfield, le 3 mars 2011, Ă  l’ñge de 59 ans, est dĂ©cĂ©dĂ© M. AndrĂ© Mathieu, Ă©poux de Mme Diane Émard, rĂ©sidant Ă  Salaberry-de-Valleyfield. Outre son Ă©pouse, il laisse dans le deuil ses enfants MĂ©lanie Dominic et Peggy Guy, ses petits-enfants MĂ©lodie et JĂ©rĂ©mie, ses frĂšres et soeurs Jacques, Pierre, Denis, Ginette et Marie-Denise, ses beaux-frĂšres et ses belles-soeurs ainsi que parents et amis. La famille recevra les condolĂ©ances le jeudi 10 mars de 10h30 Ă  11h30 au Complexe funĂ©raire Larin & Fils, 317, rue Victoria, Salaberry-de-Valleyfield, QuĂ©bec. 450 373-3636 Une liturgie funĂ©raire suivra Ă  11h30 Ă  la Chapelle du Complexe funĂ©raire. Inhumation au CimetiĂšre de Valleyfield. Des dons Ă  la Fondation des Centres d’accueil du Haut St-Laurent, soins palliatifs du 3Ăšme Ă©tage, 80, rue Du MarchĂ©, Salaberry-de-Valleyfield, QuĂ©bec, J6T 1P5 seraient apprĂ©ciĂ©s. Offrez vos condolĂ©ances Ă  la famille de M. AndrĂ© Mathieu

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La pluie froide trempait tout les grands arbres de la foret, les plus petits, les Ă©normes et les plus fins, leurs feuilles, le sol, la souche qui faisait office de pont et la figure encapuchonnĂ©e qui marchait dessus en Ă©quilibre pour traverser l'affluent au dĂ©bit rapide. Arrive au bord, le jeune homme vĂȘtu de noir sauta a pieds joints sur la terre humide et, tĂȘte penchĂ©e en avant, sortit de la poche intĂ©rieure de sa veste une petite carte rendue fripĂ©e par la l'observa un instant et releva les yeux vers le petit chemin sinueux droit devant. En haut, tout en haut se cachait un bout de ciel bleu et de soleil. Il le savait car on pouvait voir plonger entre les arbres un arc-en-ciel. Avec un sourire, il rangea la carte, enleva sa capuche et Sora reprit son chemin, laissant la pluie tomber sur ses loin sur le chemin, un bruit singulier attira son oreille. Il contrastait avec les battements de la pluie sur la terre. Il contrastait avec la pluie tout court, car c'Ă©tait un sifflotement joyeux et entraĂźnant. Saisi par la mĂ©lodie, Sora quitta le chemin de terre pour s'engager sur un terrain fait de racines, d'herbes et de piĂšges naturels. Il parvint cependant sans heurts Ă  rejoindre le bord de la clairiĂšre d'oĂč venait la mĂ©lopĂ©e et s'adossa Ă  un arbre pour voir sans ĂȘtre fourrageant dans les buissons, Ă  la recherche de lui seul savait quoi, il y avait un coq. Sa crĂȘte Ă©tait rouge et sa queue plumĂ©e verte. Il cessa de siffloter un instant, puis commença un autre chant, plus lancinant celui-lĂ ."Des bas des hauuuuutsIl y en a partouuuutMais des draaaamesIl y en a surtouuuutLĂ -bas Ă  Nottingham."Le sourire de Sora s'effaçait au fur et Ă  mesure que les mots prenaient sens dans sa tĂȘte. Il tendit d'avantage l'oreille."Et leurs cƓurs sont trop laaasPour vouloir partiiiiirPour pouvoir fuiiiirQue n'ont-ils d'ailes pour s'envoler ?Qui prendra pitiĂ© de leurs larmes ?Il y a-t-il une Ăąme qui priera pour tousCeux de Nottingham ?"On aurait dit que la pluie redoublait, mais en rĂ©alitĂ©, il n'en Ă©tait rien. Le chant dĂ©sespĂ©rĂ© faisait frissonner le cƓur et le corps de Sora. Les vĂȘtements et chaussures trempĂ©es n'aidaient pas. Son instinct lui disait d'aller Ă  la rencontre du coq, de dire qu'il Ă©tait lĂ  maintenant, que tout irait bien, qu'ils allaient sauver Nottingham ensemble, avec des amis trouvĂ©s sur le chemin. Oui. Et pourquoi pas verrouiller la serrure de ce monde, tant qu'ils y Ă©taient ?- "HĂ©, Adam, t'as pas bientĂŽt fini avec cette chanson, j'ai le cafard maintenant !"- "C'est tout l'objectif, ma chĂšre. Et vous avouerez qu'elle sied encore et toujours Ă  notre histoire. Je n'ai eu qu'a modifier subtilement quelques mots."Une autre voix ? Sora plissa les yeux pour distinguer la forme qui venait d'apparaĂźtre sur la gauche des fourrĂ©s et qui trottinait vers le coq. Une jeune lapine grise qui se dĂ©plaçait Ă  deux pattes, et dont la tĂȘte dĂ©passait Ă  peine des buissons qu'elle tentait de traverser. Elle avait une courte Ă©pĂ©e Ă  la "Oui mais je m'en fiche ! Chante plutĂŽt une de tes nouvelles, celle du triste clown !"- "Maudit soit Kefka de mauvais aloi ? Encore une adaptation facile. Et elle sonne fort mieux avec toute la joyeuse compagnie aux instruments... et avec la marionnette !"Le sourire revenait aux lĂšvres de Sora. La chanson pour rĂ©sister, c'Ă©tait une idĂ©e qui lui plaisait bien. Et Ă  coup sĂ»r, il Ă©tait en prĂ©sence de membres de la rĂ©bellion. Il ne lui restait plus qu'Ă  sortir de sa cachette sans prĂ©senter de menace et...En regardant de nouveau devant lui, il vit un arc tendu et une flĂšche Ă  son bout, prĂȘte Ă  traverser deux mĂštres d'air pour lui transpercer le gosier. Un lapereau blanc tenait l'arc. Un drĂŽle de chapeau jaune-vert avec une plume rouge reposait sur ses grandes oreilles. Instinctivement, la main de Sora glissa a l'intĂ©rieur de sa veste."Hun-hun" protesta le lapereau, qui tenait son arc d'une main ferme et assurĂ©e. "Laisse tes mains oĂč j'peux les voir. T'es qui ?" Sa voix laissait penser Ă  un gamin de 10 ans, mais il n'avait pas l'air de plaisanter. Levant les mains en l'air, Sora dĂ©clara "Je suis un ami de la rĂ©bellion. Je m'appelle Sora. Et toi ?""- Un ami de la rĂ©bellion ? Prouve-le. C'est qui notre chef ?""- ... Robin des Bois ?""- D'accord, elle Ă©tait facile. Hmmm... C'est quoi nos trois insultes prĂ©fĂ©rĂ©es pour le clown ?""- ... Je ne sais pas. Tu sais, je ne suis pas de ce monde.""- Tu viens d'arriver, et tu dis que t'es notre 'ami' ? Qu'est-ce que t'as fait pour ĂȘtre notre 'ami', hm ?"Le lapereau semblait s'impatienter. Il banda encore plus son arc. AttirĂ©s par le bruit, le coq et la petite lapine les avait rejoints. La lapine avait dĂ©gainĂ© sa dague."Mais qu'avons-nous lĂ  ? Quelle peut donc ĂȘtre votre histoire, jeune homme Ă  la chevelure hispide ?" Le coq avait une voix douce et chaude, rassurante."L'histoire d'un scĂ©lĂ©rat, c'est sĂ»r ! Il est venu pour tout cafker Ă .. tout capter.. tout cafter Ă  Kefka !""Non ! Je suis un ami du GĂ©nĂ©ral Primus. Je viens de la part de Fiona, la capitaine des gardes de la LumiĂšre.""Hm." Le lapereau agitait le museau, comme s'il pouvait dĂ©tecter par l'odorat si Sora mentait ou non."- C'est vrai qu'tu r'ssembles pas vraiment Ă  un sale larbin de Kefka. On veut bien te croire... mais tu dois jurer.""- Jurer ?""- Mets ta main sur ton cƓur et croise les yeux."La lapine et le coq mirent patte et main sur leur cƓur et croisĂšrent les yeux. AprĂšs un bref moment d'Ă©tonnement, Sora fit de mĂȘme. Il devait avoir l'air bien ridicule Ă  loucher comme ça, avec la pluie qui lui dĂ©goulinait des joues et s'engouffrait dans sa nuque."RĂ©pĂšte. Serpent, AraignĂ©e et Serpent, AraignĂ©e et Mandragore", reprit Sora avec sĂ©rieux et Si je mens, je meurs jusqu'Ă  c'que j'sois mort !- Si je mens, je meurs jusqu'Ă  ce que je sois mort !- Tu dĂ©veloppes trop tes mots, mais ça ira ! Pas vrai, les gars ?- Attends Bobby !", intervint la lapine. "Ok, il a jurĂ©. Mais si c'Ă©tait vraiment un Ă©claireur ennemi ? Rappelle-toi ce que Maman disait sur les Ă©trangers !- Bah, il a pas l'air mĂ©chant, et puis il est tout seul." Le lapereau baissa enfin son arc. "J'ai Ă©coutĂ© les environs avant de le choper. T'sais quoi ? On a qu'Ă  l'amener au chef, c'est elle qui dĂ©cidera !""Une sage dĂ©cision, jeune guerrier !" clama le coq. "Il faut toujours en rĂ©fĂ©rer Ă  la sagesse de ses aĂźnĂ©s. Oh, mais oĂč sont nos maniĂšres ? Les prĂ©sentations n'ont pas Ă©tĂ© faites dans les formes." Il s'avança vers Sora, gloussant, et se courba devant lui, relevant et rĂ©vĂ©lant tout son plumage trempĂ©. "Mes hommages. Je me nomme Adam de la Halle, troubadour au service de FrĂšre Tuck et, bien sĂ»r, de l'inĂ©narrable Prince des Voleurs, le fieffĂ© Robin des Bois ! J'aime conter de belles histoires !""Moi c'est Bobby, Bobby la Terreur !" fit le jeune lapin en se redressant tout droit, pointant du doigt le haut de sa tĂȘte. "Et c'est Robin en personne qui m'a donnĂ© son chapeau !""Je suis la sƓur de Bobby", fit la soeur de Bobby avec une certaine rĂ©ticence et le regard rĂ©servĂ©. Visiblement, elle n'Ă©tait pas encore convaincue de ses bonnes intentions."Sora, je suis... envoyĂ© par la capitaine des gardes de la LumiĂšre", fit le brun avec un sourire pour ses nouveaux compagnons. Il avait bien essayĂ© de trouver une maniĂšre colorĂ©e de se prĂ©senter, mais rien ne lui Ă©tait venu en tĂȘte sur le coup. Ah, mais si ! "C'est Dame Rav.. le GĂ©nĂ©ral Primus en personne qui m'a donnĂ© cette Ă©pĂ©e !" Il allait la sortir de son fourreau, mais Bobby retendit son arc, ce qui l'arrĂȘta net. "Nan. T'as jurĂ©, mais tant qu'le chef a pas dĂ©cidĂ© c'qu'on va faire de toi, tu restes tranquille !" Sora soupira un "d'accord..." avant de reprendre "Alors je vous suis.""- Ok. On va au vieux chĂątaigner. C'est lĂ  qu'elle nous a donnĂ© rendez-vous.. on doit y ĂȘtre dans cinq minutes alors faut s'grouiller !"Ils se mirent alors en route Ă  travers la forĂȘt, Bobby ouvrant la marche, puis Sora, puis la sƓur de Bobby, et en queue de cortĂšge Adam, qui se remit derechef Ă  siffloter, avant d'ĂȘtre interrompu par les autres "Adaaam. On va se faire repĂ©rer !"- Oh, mille excuses. C'est plus fort que moi !- Si un sans cƓur dĂ©barque, tu as une chanson pour le faire fuir ?- J'aurais bien joustĂ© ce jour avec ma vielle, si quelqu'un de ma connaissance, et dans cette prĂ©sente compagnie, ne l'avait brisĂ©e la veille !- Oh tais-toi, Adam."жLa ForĂȘt de Sherwood- Le vieux chĂątaigner -жContre toute attente, le trajet se fit sans encombres et ils arrivĂšrent au vieux chĂątaigner Ă  l'heure voulue. C'Ă©tait un arbre majestueux, la circonfĂ©rence de son tronc dĂ©passait sĂ»rement les dix mĂštres. Son Ă©corce Ă©tait vieille, sĂšche et brunie par endroits, mais il tenait encore debout. Il y avait plein de grosses branches faciles Ă  escalader. C'est ce que firent tout de suite Bobby et sa soeur, tandis qu'Adam se mit Ă  fureter tout autour, bec au sol. "Voila, y'a plus qu'Ă  attendre not'chef !" fit le lapereau, juchĂ© Ă  3 mĂštres du sol sur une des branches. Il mettait sa main en vigie sur son front pour guetter les environs. Sa sƓur Ă©tait assise sur une branche voisine. Sora n'Ă©tait pas montĂ©, il s'Ă©tait adossĂ© sur le tronc de l'arbre, les mains derriĂšre la nuque et la tĂȘte en l'air, profitant du feuillage du chĂątaigner qui les protĂ©geait de la pluie. Il Ă©tait trempĂ©, vraiment trempĂ© de la tĂȘte aux pieds, il commençait Ă  geler, mais il n'Ă©tait pas pressĂ© de se sĂ©cher ou de prendre un bain chaud. LĂ -haut, le bout d'arc en ciel Ă©tait encore visible, ses couleurs se renforçaient, c'Ă©tait suffisant pour l'instant."Dis Bobby, tu la trouves pas un peu triste en ce moment ?""- Plus que d'habitude ?""- Oui.""- Ben tu sais... son chĂ©ri... son vrai chĂ©ri hein, le genre de chĂ©ri que t'as pour la vie et tout." Bobby s'Ă©tait mis Ă  murmurer mais c'Ă©tait encore trop fort et Sora entendait tout.. "ParaĂźt qu'il est avec Kefka. Et elle s'est pris une sacrĂ©e rouste par la GĂ©nĂ©rale pasqu'elle aurait foirĂ© une mission. C'est le shĂ©rif qui l'a dit au FrĂšre Tuck un matin ou il avait trop bu, et l'FrĂšre Tuck l'a rĂ©pĂ©tĂ© Ă  Adam. Et Adam.. ben... il en a fait une chanson.""- LES AMIS !" s'Ă©gosilla soudain Adam, faisant sursauter tout le monde. "Regardez ! J'ai trouvĂ© un ver dans ce trou, lĂ  !" Il le montrait fiĂšrement, tendant la patte."- Super, Adam", firent les lapereaux en cƓur, l'air blasĂ©."- HĂ© ! C'est de bon augure.. pour un trouvĂšre !", gloussa le coq avant d'avaler l' jeu de mot trouva d'abord le silence. Puis Bobby renifla, Sora pouffa et tous eurent un petit rire. Bobby les interrompit bien vite "Attendez chuuuut. Quelqu'un vient." Il tendit une de ses grandes oreilles, concentrĂ©, avant de se trĂ©mousser sur sa branche. "C'est elle ! C'est Freyja ! Elle est avec les autres !"Les deux lapins descendirent dare-dare du chĂątaigner pour se mettre en rang et au garde Ă  vous avec le coq. Sora resta adossĂ© Ă  l'arbre. Freyja. Il se remĂ©morait ce qu'il avait lu d'elle.. ce qu'on lui avait dit de la rate. Et d'aprĂšs ses souvenirs, et ce qu'il venait d'entendre, la rencontre promettait d'ĂȘtre tu resteras toujours gravĂ© dans mon cƓur  maman. albaner - Lorik. 4 0 Share. cocokoah242 cocokoah242 · 5d ago Follow. 0 comment. Log in to comment. Comments are turned off. Recommended videos. Get app. Get TikTok App. VidĂ©o TikTok de cocokoah242 (@cocokoah242) : « #tu resteras toujours gravĂ© dans mon cƓur  maman ». montre ta mĂšre | maman tu me
Aujourd’hui conseiller sportif et associĂ© Ă  son cousin, agent de joueur, Habib Bamogo vous fait revivre le football des annĂ©es 2000 Ă  travers sa carriĂšre ses dĂ©buts Ă  Montpellier oĂč il raconte ses premiers pas en Ligue 1 et ses souvenirs de Louis Nicollin, ses annĂ©es contrastĂ©es Ă  l’OM, ses saisons Ă  Nice oĂč il a aimĂ© ĂȘtre entraĂźnĂ© par FrĂ©dĂ©ric Antonetti, au top tactiquement ». Entretien direct avec l’ex-goleador de la Mosson. Habib Bamogo, que deviens-tu depuis la fin de ta carriĂšre de joueur de football professionnel ? Je suis associĂ© Ă  mon cousin qui est agent de joueur. J’ai le rĂŽle de conseiller sportif. Je suis toujours dans le milieu du football donc forcĂ©ment ça me plaĂźt. Ça me plaĂźt beaucoup d’ĂȘtre au contact des plus jeunes. Je vois Ă©normĂ©ment de matchs, je suis au plus prĂšs du terrain, j’aime bien ça. Avant de parler de ta carriĂšre, que penses-tu de la saison de tes anciens clubs Montpellier, Marseille et Nice ? Montpellier fait une trĂšs bonne saison. Cette Ă©quipe ne propose pas le plus beau jeu du championnat mais elle est trĂšs efficace. C’est Ă  l’image de son entraĂźneur Michel Der Zakarian. La saison de Montpellier est satisfaisante car ils ont quasiment passĂ© toute la saison dans la premiĂšre moitiĂ© de tableau. Marseille a eu un dĂ©but de saison difficile mais il fallait laisser le temps Ă  Rudi Garcia de mettre les choses en place et de faire son propre recrutement. J’espĂšre que l’OM se qualifiera pour la Ligue des Champions. Quant Ă  Nice, son plan est super cohĂ©rent depuis trois-quatre ans. C’est satisfaisant aussi. Revenons en arriĂšre Habib. Qu’est-ce qui t’a donnĂ© envie de devenir joueur de football professionnel ? Depuis tout petit, j’ai toujours aimĂ© jouer au foot. Que ce soit dans la rue, Ă  l’école ou en club. A l’époque, je ne regardais pas trop les matchs Ă  la tĂ©lĂ©, d’ailleurs peu de matchs Ă©taient diffusĂ©s. Moi, j’étais tout le temps dehors pour vivre ma passion du foot. A 13 ans, j’ai intĂ©grĂ© l’INF Clairefontaine. C’est lĂ  que ç’a vraiment commencĂ© car j’étais dans un cadre un peu plus professionnel. J’y ai cĂŽtoyĂ© des joueurs de haut niveau. C’est Ă  Clairefontaine que j’ai commencĂ© Ă  rĂȘver. Raconte-nous ta pĂ©riode Ă  Clairefontaine, les bons et les mauvais moments que tu as pu vivre
 C’était un honneur de rentrer Ă  Clairefontaine car il y avait tellement de grands joueurs qui Ă©taient passĂ©s lĂ -bas. A l’époque, nous Ă©tions encore jeunes et nos familles nous manquaient. J’ai eu de la chance car la mienne Ă©tait en Île de France donc je n’étais pas si loin que ça. On rentrait le week-end dans nos clubs et nos familles et ça nous laissait le temps de grandir. Tu penses que le fait d’avoir ta famille proche de Clairefontaine a Ă©tĂ© un avantage pour toi ? Ouais bien sĂ»r, ça m’a facilitĂ© la tĂąche. Ce n’est pas l’idĂ©al d’ĂȘtre Ă©loignĂ© de ses parents quand tu as 13 ans. Je n’ai que des bons souvenirs de Louis Nicollin. C’était quelqu’un de vrai, quelqu’un qui n’avait qu’une parole » Comment Montpellier t’a recrutĂ© Ă  l’époque ? AprĂšs trois ans Ă  l’INF Clairefontaine, beaucoup de joueurs sont sollicitĂ©s. Moi, j’intĂ©ressais Rennes, Paris et Montpellier. A Montpellier, il y avait Mama Ouattara qui Ă©tait Ivoirien. Il a un peu parlĂ© avec mon pĂšre. Il est BurkinabĂš, ils se sont un peu compris. Il lui a dit qu’il lui confiait son fils, qu’il devait prendre soin de moi. ForcĂ©ment, ç’a pesĂ© dans la balance. A 16 ans, je suis arrivĂ© dans le Sud, dans un environnement qui n’avait rien Ă  voir avec Paris. Mais comme l’intĂ©rĂȘt commun Ă©tait le football, l’intĂ©gration a Ă©tĂ© largement facilitĂ©e. Comment as-tu vĂ©cu l’éloignement avec ta famille lors de tes premiers mois Ă  Montpellier ? J’étais un peu plus armĂ© parce que j’avais 16 ans. Je rentrais dans un centre de formation, ça ne se refusait pas. Beaucoup de jeunes rĂȘvent de ça. Il ne fallait pas laisser passer cette opportunitĂ©. J’appelais souvent ma famille et elle descendait souvent Ă  Montpellier. J’étais totalement concentrĂ© sur le foot et ça s’est vraiment bien passĂ©. Dans ma gĂ©nĂ©ration, il y avait FodĂ© MansarĂ©, Jody Viviani, Ahmed Madouni, Geoffrey Doumeng ainsi que Rudi Riou et Remy Vercoutre qui terminaient leur formation. Quel Ă©tait le rapport entre Loulou Nicollin et les jeunes du centre de formation de Montpellier ? A l’époque au centre de formation, nous ne le croisions pas trop. Quand j’ai intĂ©grĂ© le groupe pro ensuite, j’ai eu de trĂšs bons rapports avec lui. J’aimais beaucoup Louis Nicollin car c’était un homme trĂšs, trĂšs passionnĂ©. Il Ă©tait prĂȘt Ă  tout pour son club. Qui dit passion, dit aussi Ă©nervement donc quand il n’était pas content il nous criait dessus et il pouvait mĂȘme nous insultait. C’était quelqu’un de vrai, quelqu’un qui n’avait qu’une parole. Je n’ai que des bons souvenirs de Louis Nicollin. Quels sont tes premiers souvenirs de Ligue 1 ? J’ai commencĂ© Ă  m’entraĂźner avec les pros avant la montĂ©e de 2001 et j’ai intĂ©grĂ© le groupe pro lors de la saison 2001/02. Le premier souvenir que je garde est mon premier match face Ă  Metz 3-0, 3eme journĂ©e. Je suis rentrĂ© Ă  cinq minutes de la fin, Ă  la place de Francis Llacer. C’était l’aboutissement de tout mon travail. Je me rappelle forcĂ©ment aussi de mon premier but, c’était contre Lyon 3-0, 16eme journĂ©e. J’avais battu GrĂ©gory Coupet. Ce moment restera gravĂ©. Quand t’es jeune et que tu es dans les tribunes, tu peux avoir l’impression que la Ligue 1 c’est facile, mais non ça va Ă  2000 Ă  l’heure. L’impression des tribunes est super fausse. Pour ĂȘtre Ă  l’aise sur le terrain, il faut travailler dur pour se mettre au niveau. Lors de mes dĂ©buts en Ligue 1, j’ai aussi Ă©tĂ© impressionnĂ© par Shabani Nonda, c’était un sacrĂ© joueur. Sans sa grave blessure Ă  Paris en 2004, il aurait pu rĂ©aliser une carriĂšre encore plus grande. Lors des deux saisons suivantes, le duo d’attaque que tu formais avec Rui Pataca a marquĂ© les esprits
 Au dĂ©part, j’ai Ă©tĂ© formĂ© comme ailier droit. Au dĂ©but de la saison 2003/04, le coach GĂ©rard Bernardet est venu me voir pour me dire Habib, cette saison on ne peut pas recruter, il faut que tu joues en pointe ». Au dĂ©part, j’étais un peu rĂ©ticent car le poste d’ailier droit Ă©tait celui que je maĂźtrisais le mieux. Devant, j’étais associĂ© avec Rui Pataca qui Ă©tait un joueur super combatif, bon de la tĂȘte. On me demandait de tourner autour de lui. Lors de cette saison-lĂ , j’ai marquĂ© 16 buts en Ligue 1. L’engouement est super fort Ă  Marseille, donc ça fait de toi quelqu’un de spĂ©cial dans la ville. Tu dĂ©fends la fiertĂ© des Marseillais. Ça va au-delĂ  du foot » Quel bilan fais-tu de tes annĂ©es montpellieraines ? Montpellier, c’était ma maison. Je suis arrivĂ© Ă  16 ans, je suis reparti Ă  22 ans. Aujourd’hui, j’ai toujours de bonnes relations avec les gens au club. Ça m’arrive d’aller voir jouer Montpellier. Le club de Montpellier restera gravĂ© dans mon cƓur. Pourquoi as-tu choisi d’aller Ă  Marseille en 2004 ? Je sortais d’une grosse saison et j’avais rĂ©alisĂ© de bonnes prestations avec l’équipe de France Espoirs. J’ai marquĂ© 5 buts en 13 matchs. Ma saison 2003/04 a vraiment Ă©tĂ© complĂšte. J’étais fan de Marseille quand j’étais jeune et l’OM avait un beau projet Ă  l’époque mĂȘme s’il n’est pas allĂ© au bout. C’était un rĂȘve pour moi de jouer au VĂ©lodrome. Ça reste gravĂ© aussi. Je suis fier d’avoir jouĂ© au VĂ©lodrome avec le maillot de l’OM, ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde. Plein de gens en rĂȘvent. Aujourd’hui, je ne regrette rien. La saison 2004/05 a Ă©tĂ© mi-figue mi-raisin malgrĂ© les recrutements de Peguy Luyindula, Bixente Lizarazu ou BenoĂźt Pedretti. Comment as-tu vĂ©cu ta premiĂšre saison Ă  l’OM ? C’était une premiĂšre saison compliquĂ©e. Je parle surtout par rapport au contexte extra-sportif. A l’époque, il y avait beaucoup de problĂšmes en interne. C’était compliquĂ©. Pourtant Ă  la trĂȘve, l’OM Ă©tait troisiĂšme ex-ĂŠquo. Ça ne se passait pas trĂšs bien entre Philippe Troussier et le groupe. Quand il est arrivĂ©, il avait ses mĂ©thodes, un peu spĂ©ciales et ça n’avait pas accrochĂ© avec les joueurs. Plus personnellement, mes dĂ©buts ont Ă©tĂ© plutĂŽt rĂ©ussis, mais ensuite c’était plus difficile, j’ai Ă©tĂ© blessĂ© trois mois en fin de saison. Tu as cĂŽtoyĂ© Bixente Lizarazu Ă  l’OM pendant six mois. Quels souvenirs gardes-tu de lui ? C’est un mec tranquille. Super simple. Il Ă©tait venu nous apporter son expĂ©rience. Mais ça ne s’est pas trĂšs bien passĂ© pour lui Ă  l’OM. AprĂšs, ça ne s’est pas trĂšs bien passĂ© pour presque tous les joueurs de Marseille cette saison-lĂ . Nous n’étions pas totalement concentrĂ©s sur le foot car il y avait trop de problĂšmes extra-sportifs. AprĂšs six mois, il est retournĂ© au Bayern Munich et il a fini meilleur arriĂšre gauche en Allemagne. Le foot, ça tient parfois Ă  peu de choses. Dans le foot, les qualitĂ©s d’un joueur comptent mais l’environnement est aussi trĂšs important. Comment se passe la vie quotidienne quand tu portes l’écusson de l’OM ? C’est spĂ©cial car Marseille est une ville qui ne vit que pour le foot. L’engouement est super fort, donc ça fait de toi quelqu’un de spĂ©cial dans la ville. Tu dĂ©fends la fiertĂ© des Marseillais. Ça va au-delĂ  du foot. Quand tu marques au VĂ©lodrome, tu vois plus de 50 000 personnes se lever. C’est exceptionnel, tu as le bruit, tous ces gens, j’en ai eu des frissons » Quel est ton meilleur souvenir avec le maillot de l’OM ? Mon premier but contre Lille 3-0, 2eme journĂ©e. C’était au mois d’aoĂ»t, il faisait chaud. Quand tu marques, tu vois plus de 50 000 personnes se lever. C’est exceptionnel, tu as le bruit, tous ces gens, j’en ai eu des frissons. Pourquoi as-tu Ă©tĂ© prĂȘtĂ© Ă  Nantes en 2005 Ă  l’issue de ta premiĂšre saison Ă  l’OM ? Il y avait eu beaucoup de changements au sein du club pendant l’étĂ©. Ma relation avec JosĂ© Anigo Ă©tait un peu compliquĂ©e. J’ai dĂ©cidĂ© d’aller Ă  Nantes, ce n’est pas le meilleur choix que j’ai fait. Avec le coach Serge Le Dizet, j’avais aussi des relations distantes. J’ai fait ma saison et je suis revenu Ă  Marseille. La saison suivante 2006/07, tu reviens donc Ă  Marseille pour six mois
 Oui, j’ai fait six bons mois. J’étais trĂšs performant, pourtant j’étais souvent remplaçant. J’en ai eu marre et je suis parti six mois au Celta Vigo. Malheureusement le club est descendu Ă  l’issue de la saison. Si le Celta Vigo s’était maintenu, je serais restĂ© lĂ -bas. Il y avait tout pour me plaire en Espagne. Le foot, la mentalitĂ© des gens, c’était super. La façon de jouer aussi c’était top. Je me suis Ă©clatĂ© lĂ -bas, tu joues des gros matchs face au Real Madrid, au Barça, SĂ©ville ou Valence. En plus, le public en Espagne est super connaisseur. Les Espagnols comprennent tellement le jeu et le foot. Comment arrives-tu Ă  Nice en 2007 ? AprĂšs mon prĂȘt Ă  Vigo, les choses Ă©taient claires Ă  ce moment-lĂ , je ne voulais pas rester Ă  Marseille. Pendant l’étĂ©, j’ai eu un coup de fil de FrĂ©dĂ©ric Antonetti. Je suis allĂ© le rencontrer Ă  Albertville, lĂ  ou Nice faisait son stage d’avant-saison. Nous avons eu une bonne discussion. Ç’a bien collĂ© avec lui. Nous avions envie de travailler ensemble. Quel a Ă©tĂ© le discours de FrĂ©dĂ©ric Antonetti Ă  ce moment-lĂ  ? Il m’a dit qu’il voulait que je le rejoigne pour relancer ma carriĂšre, qu’il savait comment ça se passerait pour moi Ă  Nice. Je n’ai pas Ă©tĂ© déçu, j’ai eu une trĂšs bonne relation avec le coach FrĂ©dĂ©ric Antonetti. Quand il est parti en 2009, Ă  la fin de ma deuxiĂšme saison Ă  Nice, je n’aurais peut-ĂȘtre pas dĂ» rester. Car Ă  la base, je suis venu pour lui. Le Stade du Ray Ă©tait un petit stade mais toujours bien rempli. Les supporters Ă©taient trĂšs chauds. C’était un stade un peu vieux mais il y avait une atmosphĂšre vraiment spĂ©ciale. Quand les adversaires venaient jouer Ă  Nice, c’était difficile pour eux » Dans une prĂ©cĂ©dente interview sur Foot d’Avant, Yohan BignĂ© a dit que FrĂ©dĂ©ric Antonetti Ă©tait le meilleur tacticien qu’il ait connu. Es-tu d’accord avec lui ? Ouais, FrĂ©dĂ©ric Antonetti aime le foot et il est trĂšs fort sur le plan tactique. Il connaĂźt trĂšs bien le foot, je pouvais parfois discuter avec lui pendant des heures. AprĂšs il peut ĂȘtre impulsif mais c’est une super personne. Qu’est-ce que tu as ressenti quand tu as jouĂ© au Stade du Ray, un autre stade chaud ? Le Stade du Ray Ă©tait un petit stade mais toujours bien rempli. Les supporters Ă©taient trĂšs chauds. C’était un stade un peu vieux mais il y avait une atmosphĂšre vraiment spĂ©ciale. Quand les adversaires venaient jouer Ă  Nice, c’était difficile pour eux. J’avais de bonnes relations avec les supporters niçois. J’aimais bien l’ambiance lĂ -bas. J’étais bien Ă  Nice. A Nice, tu as pu jouer notamment avec Hugo Lloris
 C’est un gardien talentueux et depuis bien longtemps. Il Ă©tait dĂ©jĂ  au-dessus. Je ne suis aucunement surpris par rapport Ă  sa carriĂšre. Je le voyais aller lĂ  oĂč il est aujourd’hui. A l’époque, c’était quelqu’un de tranquille, mĂȘme aujourd’hui ce n’est pas quelqu’un qui passe son temps Ă  crier. Lui, il est plus dans l’intelligence et la rĂ©flexion. En fin de carriĂšre, tu as effectuĂ© quelques expĂ©riences Ă  l’étranger, notamment en GrĂšce et Ă  Doncaster en Angleterre
 Cela s’est moins bien passĂ© lors de mes derniĂšres annĂ©es Ă  Nice, je jouais moins avec Didier OllĂ©-Nicolle. En GrĂšce Ă  Panetolikos, il y a eu des problĂšmes de salaire et des incomprĂ©hensions avec les dirigeants. Je suis parti Ă  Doncaster pendant la trĂȘve lors de la saison 2011/12, mais je n’étais pas prĂȘt car je n’avais pas fait la prĂ©-saison avec le groupe et la deuxiĂšme division anglaise est super physique. Enfin, souhaites-tu ajouter quelque chose ? Je suis content de continuer Ă  travailler dans le foot. Si je pouvais donner un conseil aux jeunes joueurs, ça serait de ne pas stresser, de beaucoup travailler et d’ĂȘtre patients car les choses arrivent avec le temps. Et enfin, je voulais souhaiter bonne continuation Ă  Foot d’Avant. Propos recueillis par ClĂ©ment LemaĂźtre Toi aussi tu es fan de l’OM ? DĂ©couvre l’interview de MickaĂ«l Pagis juste ici Tu veux t’acheter un maillot de foot ? Retrouve notre boutique juste ici
youw ith me and transfo rm you in to a place of new testimony. custodia.fr. custodia.fr. Tu resteras toujours dans nos cƓurs et dans nos priĂšres. medjugorje.hr. medjugorje.hr. You will remain forever in our hearts and in our pray ers. medjugorje.hr. medjugorje.hr. Ghis . Inscription Connexion Se connecter avec Facebook Se connecter avec Google Se connecter avec Apple. Je pense trĂšs fort Ă  toi . Mon coeur, mon amour, le verbe aimer est en nous, tu es mon trĂ©sor et je t'aime comme un fou. mais dans mon coeur et mon Ăąme tu y es tu t'es envolĂ© vers d'autres comtĂ©s mais dans nos esprits tu resteras gravĂ© Et mĂȘme si tu es parti, tu resteras toujours prĂ©sent dans nos vies avec tout ce que tu nous as donnĂ©, tĂ©moignĂ© et aimĂ©.. L'avenir a le pouvoir de nous Ă©loigner physiquement mais il n'a pas la force de nous priver de ce que nous avons reçu de toi. Ces quelques fleurs en souvenir du temps passĂ©. merci d'ĂȘtre la personne que tu eshĂ©lice forte poussĂ©e yamaha 8 cv merci d'ĂȘtre la personne que tu es. Tu es mon Ă©toile tu es rentrĂ© dans mon coeur jtmf  Monmondededouceur tu es mon cƓur. Il Ă©tait jeune, beau, charmeur, insolent, bagarreur, fragile. MĂȘme si elle l'oubliait, moi, je ne t'oublierai pas. je t'aime!!!!! je t'aime J JE JET JETA JETAI JETAIME JE T'AIME 4 EVER JE T'AIME 4 EVE JE T'AIME 4 EV JE T'AIME 4 E JE T'AIIME 4 JE T'AIME 4 JE T'AIIME 4 . > Non classĂ© > tu resteras Ă  jamais gravĂ© dans mon coeur tu resteras Ă  jamais gravĂ© dans mon coeur. Tout ce que l'amitiĂ© peut offrir une rose, une larme un souvenir. La vie sans toi n'a plus de joie. Je t'aime ! J'revois ton sourire, j'revois ton sourire. Ame soeur je t'aime en douceur avec . Human translations with examples in my heart, i fell in love, is in my heart, and in my heart. qcm gĂ©omĂ©trie dans l'espace ts / les experts miami saison 3 streaming vf / mon coeur'' en arabe; mon coeur'' en arabe Categories. People. 255 J'aime. Le souvenir est une fleur qui ne veut pas mourir. belle soirĂ©e mon coeur. De trĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "gravĂ© dans mon coeur" - Dictionnaire espagnol-français et moteur de recherche de traductions espagnoles. OĂč que tu sois, nos pensĂ©es sont pour toi. Voir plus . Lettre de Benjamin Constant ; Lettre Ă  Anna Lindsay, le 29 novembre 1800. IdĂ©es de texte Ă  graver sur une plaque funĂ©raire. [ Je T"aiiime ] x3-lu-and-guii-x3. Pour l'amour que tu nous as prodiguĂ©, pour ce que fut ta vie, nous te disons merci 521. 24 janvier 2021 0 0 B - Ma Lilou, tu Ă©tait une fille extraordinaire, pleine de vie, d'ambition, d'humour, de courage . Je ne t'oublierai jamais. Ces fleurs pour toi Titou ! Parfois triste comme se soir. Tu Es GravĂ©e Dans MOn COeur POur TOujOurs. Traduction Correcteur Synonymes Conjugaison. Tu es gravĂ© dans mon coeur pour toujours mais je suis si triste de ne plus te voir tous les jours. Ta reine. Je t'aime telemen ma cherie jamais jtoubliere tu es graver ds mon coeur . Page Transparency See More. Je ne peux pas vivre sans toi, je ne peux pas dormir sans toi, je ne peux pas me rĂ©veiller sans toi, partout oĂč je vais tu es dans mes pensĂ©es. Pour moi amour oui tu es ma prioritĂ©. Mon bĂ©bĂ©, tu es tout pour moi, sans toi je ne suis plus rien, j'ai versĂ© tant de larmes lorsque tu es parti que je ne veux plus jamais que cela arrive pour rien au monde. Ton souvenir est une fleur qui ne veut pas mourir. Reverso pour Windows. mon coeur'' en araberecrutement cinĂ©ma gaumontrecrutement cinĂ©ma gaumont La perdre me plogerait dans le douleur
 Sorry ma chĂ©rie si gentille 
 Sms pardon mon amour. ~ Un passĂ© difficile mais un avenir heureux. Je t'aime pour toujours Non classĂ© > tu resteras Ă  jamais gravĂ© dans mon coeur tu resteras Ă  jamais gravĂ© dans mon coeur. Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre; Bloquer; Choisir cet habillage; Ses Honneurs 1 » Suite. 2. Je fais ce blog pour vous expliquer ma rencontre avec un cheval super. un plaisir de venir flĂąner sur vos pages. Tu m'as fait ressentir cette peur Ă  chaque fois que tu venais faire souffrir, lutter mon grand frĂšre et le freiner dans son Ă©lan de . Je te demande pardon mon amour. Ok ok ok, uh. About See All. 16 Car je t'ai gravĂ©e sur les paumes de mes mains, j'ai toujours tes remparts devant les yeux. mon plus beau des cadeaux au prĂšs de toi je l'ai trouvĂ©. Jamais nous ne cesserons de penser Ă  toi. looottte 27 ans Amiens south 80 France. Tu es quelqu'un de parfait, d'exceptionnel tu mĂ©rite beaucoup de bonheur. endings, beginnings streaming vf hd 1 mon coeur'' en arabe Latest news. Avec. Tu es la clĂ© de mon coeur. Mais tu es toujours lĂ , au plus profond de moi Je regarde les photos et je suis en Ă©moi Tu Ă©tais si beau, si drĂŽle et affectueux Mon Titou, tu semblais si heureux Ce bonheur partagĂ© est gravĂ© dans mon cƓur Et le temps adoucit doucement ma douleur. Ok ok, huh. FiancĂ© Notre amour est nĂ© en Novembre 2010. Voir la suite. Tu es en moi comme tatouĂ© Jamais je ne pourrais te laisser Tu es en moi comme enchaĂźner Jamais je ne pourrais te quitter Tu es en moi comme photographiĂ© Jamais je ne pourrais t'oublier Tu es en moi comme accrochĂ© Jamais je ne pourrais t'abandonner Car je t'aime trop Et que tu reprĂ©sente trop pour moi mon coeur . 253 people follow this. Que ton repos soit doux, comme ton coeur fut bon 518. tu es gravĂ© dans mon coeurrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr. Fauvette, si tu voles au-dessus de cette tombe, chante lui ta plus douce chanson. Tu n'es pas ici pour poster un commentaire en Ă©tant identifiĂ© avec ton compte Skyrock et un lien vers ton blog ainsi que ta photo seront automatiquement ajoutĂ©s Ă  ton commentaire. ~ Ma vie est avec lui. Tu es mon bijou mon diamant bleu ma perle des iles mon bien le plus prĂ©cieux. Aimer et ĂȘtre aimĂ©. Mon grand amour. Xx-Nutella085-xX, PostĂ© le jeudi 05 mai 2011 1532 ' . L'amitiĂ© que j'ai pour toi ne s'estompera jamais, tu es gravĂ© dans mon coeur et rien ni personne ne pourra y changer elle-et-moi040907. Ok, huh. RĂ©my. About Press Copyright Contact us Creators Advertise Developers Terms Privacy Policy & Safety How YouTube works Test new features Press Copyright Contact us Creators . un plaisir de venir flĂąner sur vos pages. les frontiĂšres et nous fait ĂȘtre plus proche que tout. Tu ne quitteras jamais notre cƓur. ŰŁÙ…Ű§Ù„ Par Anonyme, le norah Par Anonyme, le je taime lynda Par Anonyme, le il est ou le "e" Par georges, le beau blog. Je te demande pardon Je t'aime. Tu es ma lumiĂšre qui me guide, mon soleil qui me rĂ©chauffe, cet amour qui me fait vivre. Un special blogue pour ma meilleur ti coeur prefere pour m'excuser pour t'avoir fait du mal !!! Mais en FĂ©vrier . Je n'ai pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de notre amour ma chĂ©rie! DĂ©sormais je n'arrive plus Ă  vivre sans toi, tu es gravĂ© en moi, tu es tout pour moi. Tu l'as Ă©tĂ© dĂšs le premier jour oĂč tu es arrivĂ©e, avec tes fringues Ă  la con, tes blagues moisies et ton incapacitĂ© absolue Ă  dissimuler ce que tu ressens. la vie c'est trop beau je t'aimerais jusqu'aux Ă©toiles qui brillent! Tu brilleras Ă  jamais; Tu Ă©tais mon tout, mon atout; Tu es gravĂ© dans mon coeur; Du paradis, ton Ă©toile guide mes . C'est si dur de ne pas t'avoir a mes cotĂ©s mais sache que dans mon coeur tu es gravĂ©, je sais qu'on tiendra le coup, tant qu'il y aura un nous. Description l l l Ce blog et consacrĂ© a mon Idole qui et GrĂ©gory LEMARCHAL qui nous a quitter le 30 avril 2007a l'age de 24 ans trop jeune pour partir on t'aime GrĂ©gory bisous l l l Partage. Tu es gravĂ© en moi ton nom dans mon coeur. Je penserai toujours Ă  toi, le temps n'y fera rien. c'est du pure le quitterai j' l'aime Ă  un point c'est tout. Une ode au Valais 30sLe film montre le Valais tel qu'il est unique, puissant et incroyablement inspirant. Nous la rejouterons sur cette page rapidement! Tu es mon obsession, c'est ta voix, tes mains, tes yeux, ton corps, ta peau, ta façon de parler, ton rire, ton odeur, tes gestes, tes rĂ©actions, ta façon de vivre, de penser, ta façon de conduire, tout ce que tu fais je trouve ça . Tu brillait comme jamais . Toi qui a Ă©tĂ© mon premier amour je ne t'ai jamais oubliez. LĂ©a . Je suis juste une histoire comme ça, juste une fille comme cela alors regarde moi . Tweet; Amis 0; Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage . 19 ans. Facebook is showing information to help you better understand the purpose of a Page. Description Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Lucie Je T"aiiime De TOut MOn COeur <3 Ma ChĂ©riie <3 <3 Les Amiis <3 <3 Faiire La FĂȘte <3 <3 Et Pleiins D'autres Choses <3 Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre; Bloquer; Choisir . Plus. C'est toi, t'es rentrĂ© dans ma tĂȘte, t'es ancrĂ© dans mon cƓur. Blog *Les filles sont . Un de mes fils a survĂ©cu Ă  un grave infarctus fin juin, mon gendre a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© Ă  coeur ouvert en octobre et nous apprenions quelques jours plus tard que sa femme, ma fille, avait un cancer du sein. 3. Je ne vois que toi. . Elle se bat vaillamment pour leur fils de 15 ans. une belle dĂ©couverte et un 'hĂ©sitez pas Ă  Par angelilie, le See actions taken by the people who manage and post content. tu es gravĂ© dans mon coeur et dans ma memoire salut _ou bonjour pour celui ou celle qui me connais pas. Bonne nuit trĂ©sor toujours tu seras dans mon coeur jtm. Ton souvenir sera toujours un soleil dans notre cƓur. Local Business. Reverso Premium. Je veux juste que tu sache que mĂȘme si j'habite loin tu resteras toujours dans mon coeur. A toi que j'aimais tant. Ton nom dans ma tĂȘte, Ton regard dans mes yeux, Ta bouche sur mes lĂšvres, Ton souffle dans mon coup, Ton image dans mon coeur, Tes caresses sur ma peau. 16 ans . Et voilĂ , ce jour que j'ai attendu patiemment pendant 3 semaines est dĂ©jĂ  fini..c'est passĂ© tellement vite, beaucoup trooop vite!!!! Derniers commentaires . Quel manifique souvenirs .. Comme toujours tu Ă©tait exeptionelle, celle que j'aime . Comme tu me disai pulette dun jour pulette pour toujour je laurai tte ma vie ds ma tete cette frase . Un seul ĂȘtre vous manque et tout est dĂ©peuplĂ©. Habilement tu es entrĂ© dans mon coeur tu y es restĂ©  Monmondededouceur belle image de coeur. Un sourire de toi, un mot de toi, je deviens roi qu'importe l'endroit. Tout ce que l'amour peut offrir, une fleur, une larme, un souvenir 520. une belle dĂ©couverte et un 'hĂ©sitez pas Ă  Par angelilie, le C'est toi, t'es rentrĂ© dans ma tĂȘte, t'es ancrĂ© dans mon cƓur. 517. Informations complĂ©mentaires. Je me souviendrais toujours de ces. dans mon jardin sur la cote d'azur   L' AGE HEUREUX de REINETTE   Il y a quelques jour j'ai dit avoir des perroquets dans mon jardin avec photo AprĂšs des recherches sur le Net Ce serait des perruches vertes ou Ă  collier , Parait -il qu'il y en a aussi dans la rĂ©gion parisienne et dans de nombreux dĂ©partements !!!! Uncategorized; tu es gravĂ© dans mon coeur Written by on janvier 20, 2021 Traductions en contexte de "gravĂ© dans mon coeur" en français-espagnol avec Reverso Context Comme s'il Ă©tait gravĂ© dans mon cƓur. amis blog coeur crĂ©ation crĂ©ations merci photos travail vie. N'hĂ©sitez pas Ă©galement Ă  nous soumettre vos phrases de tattoo sur l'amour via le formulaire suivant Ajouter une phrase. Contextual translation of "tu es gravĂ© dans mon coeur" into English. Partage . Paroles de la chanson Bouffe mon cƓur par Suzuya. L'amour ne meurt jamais. Tout s'efface, tout passe hors le souvenir. Mais la distance Ă  imposĂ© ses malheurs. Je taiime tre fort Comme tu me disai pulette dun jour pulette pour toujour je laurai tte ma vie ds ma tete cette frase . Nous ne t'oublierons jamais. Description Bienvenu sur mon blog vous ĂȘtes ici chez . J'aurai passĂ© Presque 1 an avec vous et vous resterez toujours ma famille quoi qu'il arrive. Notre amitiĂ© est pour la vie !! Tu seras toujours gravĂ© dans mon cƓur, mon amour. Pourtant de la mĂȘme façon que mon frĂšre est toujours prĂ©sent dans mon cƓur et dans ma vie, tu l'es aussi. gravĂ©, es adj m 1 ciselĂ©, taillĂ©, sculptĂ©, burinĂ© 2 . Quel manifique souvenirs .. Comme toujours tu Ă©tait exeptionelle, celle que j'aime . Ton absence est ma souffrance et ton affection est ma guĂ©rison. Related Pages . Une passion de danse et de moto. Description Ici vous rentrez dans notre monde oĂč ne rĂšgne que l'amitiĂ© que vous vĂ©rez sur cette suite de photos. Le souvenir de ton doux sourire restera Ă  jamais gravĂ© dans nos cƓurs. De trĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "gravĂ© dans mon coeur" - Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. Je me souviens encore de cette semaine de folie en Corse . Je suis comblĂ© comme je ne l'ai jamais Ă©tĂ©, mon coeur'' en arabefamous people with porphyria . J'ai vu ma rose mourir, vu ma rose mourir eh. nord 2 coil wattage guide. Tu es toujours dans mon coeur chĂ©rie. Cherchez gravĂ© dans mon coeur et beaucoup d'autres mots dans le dictionnaire de synonymes français de Reverso. Conjugaison Documents Grammaire Dictionnaire Expressio. Quoi que l'on fasse oĂč que l'on soit rien ne t'efface on pense Ă  toi. Tu sera toujours gravĂ© dans mon cƓur. Chaque fois que je vais, tout ce que je fais, je le fais pour toi. Mamie, je t'en prie, Ă©coute mes cris. Tu es gravĂ© en moi ton nom dans mon coeur. Dans mon coeur tu es gravĂ© . Ton souvenir restera Ă  jamais gravĂ© dans mon cƓur. Vu comment j'ai saignĂ© je sais pas si un jour j'pourrais guĂ©rir. Tweet; Amis 0; Design by lequipe-skyrock . Parfois impulsive. Citation Ange Paix Citation Citation Amour Espoir Citation Deuil Citation Souffrance Citation Motivation RĂ©ussite Etre Heureux Citation Texte Citation Tout. Son profil. psaume pour la chance. Page created - January 18, 2010. 258 likes. Dans nos cƓurs Ă  jamais tu demeures Ton souvenir restera Ă  jamais gravĂ© dans mon cƓur. Notre amour dĂ©passe. Quand tu me dit que je ne suis pas avec toi sa me fait mal car je ne vois que par toi. 18 LĂšve les yeux alentour et regarde tous, ils se rassemblent et viennent vers toi. je t'oublirais jamais tu es maintenant graver dans mon coeur Ă  jamais p Gros BisouxXx. Inspirez-vous de ces quelques SMS pour dire Ă  une personne chĂšre que vous pensez Ă  elle. Il n'est de solitude qui ne soit partagĂ©e. Diariste, c'est la possibilitĂ© d'avoir ton journal intime en ligne, gratuit et sĂ©curisĂ©. Description Un special blogue . Mille gouttes d'amour viennent baigner ton coeur de tendresse. Voir plus . B - Ma Lilou, tu Ă©tait une fille extraordinaire, pleine de vie, d'ambition, d'humour, de courage . dĂ©jĂ  5 ans que tu nous a quittĂ©tradebox ou 0,99tradebox ou 0,99 Tu es gravĂ© dans mon coeur rien ni personne ne pourra le faire sortir . J'ai l'impresion d'avoir Toi mon tendre amour je t'aime Un . Tu es pour toujours et tu es toujours le hĂ©ros de mon cƓur; tu es l'amour de ma vie. Connexion. Notre relation amoureuse est mon chemin du bonheur. Je rĂȘve de toi, chaque nuit. amis blog coeur crĂ©ation crĂ©ations merci photos travail vie. Tu seras pour toujours dans notre cƓur. Ici repose un ange. Ton doux souvenir reste Ă  jamais gravĂ© dans mon notre coeur 519. Tu es gravĂ©e Ă  jamais dans mon coeur. 122. ~ FiancĂ©e un jour une promesse toujours. 24 janvier 2021 0 0 La lettre gravĂ©e blanche toutes tailles Ă  0,20 euros. InvaliditĂ© Pour Trouble Anxieux GĂ©nĂ©ralisĂ©, Gombo Et Impuissance, Esempi Di Metamorfosi Nelle Fiabe Favole, Citation Sur L'humain Dans L'entreprise, German Embassy Paris Appointment, Rhodiole Safran AntidĂ©presseur, Aimer Ă©perdument Citation, Engrais Phosphore Liquide, Cnc 2019 Informatique CorrigĂ©, Mireille Darc Alain Delon Vivement Dimanche, VidĂ©oTikTok de user8721484008499 (@dieynadikobayo) : « RIP tu restera toujours gravĂ© dans mon coeur champion repose en paix ». son original. TikTok. TĂ©lĂ©verser . Connexion. Pour toi. Abonnements. Aller Ă  la page 1, 2 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadness Viens. »L'ordre est soufflĂ©, Ă  peine murmurĂ©, expirĂ©, accompagnĂ© de ce mouvement de tĂȘte qui ne souffre d'aucun refus, de ce geste auquel Christian se plie sans broncher, sans me rĂ©sister, sans aucunement s'agacer, se contentant de soupirer puis d'esquisser ce lĂ©ger sourire qui ne manque jamais de me faire frissonner, de faire naĂźtre en mon ĂȘtre l'envie de le retenir, de m'assurer qu'il restera Ă  jamais Ă  mes cĂŽtĂ©s, que l'idĂ©e de me quitter, de m'abandonner avec cette solitude qu'il jalouse trop souvent, ne traverse pas ses pensĂ©es, ne vienne pas s'installer dans cette cage thoracique que j'effleure un instant, que de mes paumes, je caresse pour lisser les pans de son costume avant de jeter mon dĂ©volu sur le col de sa chemise que je refais, puis de ce nƓud de cravate que j'ajuste parce que j'ai besoin de le retenir encore un peu, de le dĂ©rober Ă  cette soirĂ©e Ă  laquelle je ne veux aller, Ă  ce vernissage qui ne sera qu'une excuse pour lui de se venger de toutes ses heures que je passe Ă  travailler, Ă  l'esquiver alors que nous sommes dans la mĂȘme piĂšce, Ă  lire, Ă  cuisiner, ou simplement Ă  sais que je dĂ©teste cela. Je le vois dans ton regard, dans ce petit sourire que tu as alors que tu m'observes jouer l'Ă©poux jaloux, le mari qui ne veut te partager. Je sais que tu savoures ta petite vengeance. Je sais que tu aimes me voir rechigner Ă  m'habiller, Ă  ne pas boutonner ma veste, Ă  prĂ©tendre que je n'ai pas envie de te plaire. Je te vois jubiler, Christian. Je te vois redevenir ce jeune adolescent qui aimait m'arracher Ă  mes de ça, je ne souris mĂȘme pas, prĂ©fĂ©rant Ă  la place plisser le nez quand c'est sur l'une de mes tempes qu'il dĂ©pose un baiser, qu'il Ă©gare cette derniĂšre attention qui signe son dĂ©part, cette fuite que je ne peux qu'observer avec au cƓur ce poids que je ne parviens Ă  soulever, Ă  oublier tandis que je termine de me prĂ©parer, d'enfiler cette veste au bleu trop profond, Ă  la facture si Ă©lĂ©gante que mon propre reflet me renvoie l'image d'un homme que je ne connais pas, d'un traĂźtre, presque, qui ce soir va feindre un intĂ©rĂȘt pour les mondanitĂ©s afin de prĂ©senter cette fiancĂ©e qui n'est qu'une excuse pour sauver cette carriĂšre qui ne craint rien, d'Ă©chapper Ă  cette discussion qui revient sans cesse, Ă  ce coming-out que je devrais faire, Ă  nos fiançailles que je ne fais qu'Ă©voquer, qu'imaginer dans ce futur que je crains de savoir lointain, dans ce possible qui devient un poison dans mes veines, une crainte, presque, que plus rien ne vient apaiser, calmer, qui en mes entrailles, se dĂ©veloppe comme ce cancer qui devrait me ronger le creux des reins, qui devrait tenter de mĂ©touffer aussi sĂ»rement que cette culpabilitĂ© qui m'empĂȘche de respirer, de profiter de cette cigarette mentholĂ©e que je m'allume alors que je quitte notre appartement et grimpe au volant de ma voiture, laissant le ronronnement du moteur me bercer et la circulation se faire le dĂ©compte avant la venue de cet inĂ©vitable qui m'attend, qui tapit dans l'ombre de ma cavaliĂšre, de cette infortunĂ©e qui se doit de jouer l'amoureuse Ă  mes cĂŽtĂ©s, je vais chercher, Ă  qui je vais imposer cet agacement mutique qui dĂ©jĂ  me fait regretter d'avoir cĂ©dĂ©, d'avoir acceptĂ© de me prĂȘter Ă  ce jeu qui n'amuse personne, qui n'est bon qu'Ă  blesser, qu'Ă  mutiler un peu plus cette relation qui ne fonctionne dĂ©jĂ  plus, que certains jours, je ne comprends plus, que trop souvent, je contemple en espĂ©rant qu'il restera encore, qu'il fera un effort pour ne pas me laisser. Pour ne pas m' sans lui, je me sentirais vide, roi d'un palais de courants d'air. Empereur d'une terre morte, couronnĂ© d'une aurĂ©ole que je me gare non loin de son domicile, je prends un instant pour terminer mon mĂ©got, pour l'Ă©craser dans le cendrier de ma voiture avant de trouver la force de m'arracher au siĂšge en cuir de ma discrĂšte berline pour rejoindre la porte de son domicile, Ă  laquelle je sonne, conscient de sentir peser sur mes Ă©paules les regards curieux de ses voisins, des quidams qui doivent se demander pourquoi je suis lĂ , moi qui ressemble Ă  un prince Ă©garĂ©, Ă  un Ă©tranger venu d'un monde qui semble trop lointain pour les habitants de ce quartier, pour ceux que trop souvent, les puissants laissent de y a quelques annĂ©es, je me serais dĂ©solĂ© de tout ça. J'aurais eu pitiĂ©. J'aurais voulu agir, faire quelque chose. Aujourd'hui je ne sais plus. Aujourd'hui, je me suis rĂ©signĂ©. J'ai acceptĂ©. Que l'homme ne peut ĂȘtre changĂ©, que le monde ne veut s'amĂ©liorer. Que c'est ainsi, que c'est trop tard pour essayer, pour n'attends pas bien longtemps avant que la jeune femme ne vienne m'ouvrir, se dessinant ainsi dans l'encadrement de cette porte que je ne prĂ©tends pas franchir, devant laquelle, je reste bien sagement, les deux main dans les poches, un sourire Ă  peine dessinĂ© sur les lĂšvres et dans le regard, cette indiffĂ©rence presque lointaine qui se fait le privilĂšge que reçoivent tous ceux que je respecte un tant soit peu. Lowrie. »Il n'y a aucune chaleur dans mon ton, aucun accent roulant ou chantonnant qui pourrait indiquer que je suis content de la retrouver, juste la fraĂźcheur de cette politesse qui la garde Ă  distance, cet Ă©ternel maniĂ©risme qui me fait souvent passer pour froid, pour cet homme dĂ©nuĂ© de cƓur, ce vieux garçon qui n'a pour Ă©pouse que cette solitude avec laquelle je trompe ceux que j'aime, que je prĂ©tends vouloir protĂ©ger de ce mal que je ne connais mĂȘme pas, de cette chose qu'en moi je crains mais que je n'ai encore point rencontrĂ©. J'espĂšre que je ne suis pas trop en avance. » dis-je en battant des cils, en osant soudain me faire candide, presque exquis, pour celle que je serais prĂȘt Ă  dĂ©cevoir en lui disant de rester lĂ , de ne pas se prendre la peine de m'accompagner, de me supporter alors que je passerais la soirĂ©e Ă  me dĂ©soler de faire face Ă  des toiles qui ne m'inspirent rien, Ă  le chercher du regard pour mieux me venger en entament cette danse qui Ă©tait la nĂŽtre quand nous nous retrouvions encore, celle oĂč parmi les invitĂ©s, regards et silences n'Ă©taient que des invitations Ă  s'abandonner, Ă  se retrouver dans les ombres pour s'abandonner, pour prĂ©tendre une derniĂšre fois que nous Ă©tions encore jeunes, encore amoureux, encore portĂ©s par cette innocence qui n'est plus depuis longtemps, par cette envie de s'aimer, sans songer aux consĂ©quences, Ă  l'aprĂšs et aux lendemains. Christian est parti devant. » Comme si cela pouvait l'intĂ©resser. Alors prends ton temps. »De toute maniĂšre, je ne suis pas impatient d'ĂȘtre prisonnier de gens qui ressentent trop, qui me donnent l'impression que je suis une machine, un ĂȘtre dĂ©pourvu de ce quelque chose que je leur by Neon 2216 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artFace Ă  mon miroir, je donne les derniĂšres touches Ă  mon maquillage de ce soir. Peter m'emmĂšne dans une galerie d'art pour un vernissage et depuis que nous avons notre espĂšce... d'arrangement, j'ai dĂ» faire des recherches pour savoir qu'est-ce qu'on mettait pour un vernissage. Ce n'est vraiment pas le genre d'Ă©vĂ©nement qu'on voit sur l'Ăźle de Coll, et dans l'univers de mes parents non plus... Je crois d'ailleurs que le seul "vernissage" de fin d'annĂ©e auquel ma famille est allĂ©e c'Ă©tait... l'exposition de nos dessins en maternelle... Maintenant je suis un peu plus habituĂ©e mais Ă  force, l'Ă©ventail des tenues que je peux porter se restreint, et Christian m'a gentiment expliquĂ© que ça ne se faisait pas vraiment que de dĂ©barquer dans un truc comme ça dans une tenue qu'on a portĂ©e... Des considĂ©rations de gens riches qui ont une garde robe extensible qui me passent clairement au-dessus... Alors, aidĂ©e de Pinterest - gloire Ă  lui- je bricole quelque chose et accompagne le tout d'un rouge Ă  lĂšvres sombre. C'est tellement bizarre quand on y pense... Si on m'avait dit six mois plus tĂŽt que je devrais jouer la fiancĂ©e d'un des meilleurs avocats de Londres... prĂ©tendre que j'aime cet homme et que nous partageons quelque chose alors qu'il a un compagnon de longue date avec lequel il vit... Une situation tout droit sortie d'un mauvais film, mĂȘme si dans le film en question, les producteurs effrayĂ©s auraient fait finir l'hĂ©roĂŻne avec le hĂ©ros... comme une version foirĂ©e de Pretty Woman. Ici il est hors de question que je m'immisce entre les deux, parce que Christian et lui sont fous l'un de l'autre, et parce qu'il me manque un pĂ©nis. Oh et aussi parce que mĂȘme si j'apprĂ©cie Peter, je serais incapable de vivre avec lui, et encore moins d'avoir une relation avec... Je me rappelle encore quand il m'avait fait cette Ă©trange proposition... mon premier rĂ©flexe avait Ă©tĂ© de l'envoyer promener avant d'avoir cette sensation que je devais accepter... que c'Ă©tait important pour lui et qu'en restant Ă  ses cĂŽtĂ©s je pourrai l'aider, dans un futur plus ou moins proche... Et mes factures s'accumulaient Ă©galement... alors... j'ai cĂ©dĂ©, un peu honteuse, tentant de me justifier Ă  moi-mĂȘme, de me donner bonne conscience... transformĂ©e en rouage d'une machine qui me dĂ©passe depuis bien que ce ne soit pas dĂ©sagrĂ©able d'en faire partie... Ca me change, la nourriture est bonne, on boit gratuitement mĂȘme s'il n'y a pas d'alcool... et je dĂ©couvre un peu plus l'univers de l'art qui m'Ă©tait totalement Ă©tranger, Ă  part celui que je pratique... Je sursaute quand on sonne, contente d'avoir lĂąchĂ© mon tube de rouge Ă  lĂšvres quelques secondes plus tĂŽt sinon j'aurais eu l'air d'un clown, attrape ma seule paire d'escarpins et descends pieds nus aprĂšs avoir enfilĂ© un blazer et saisi mon sac Ă  mains. J'ouvre la porte et me retrouve face Ă  mon cavalier d'un soir, qui est plantĂ© devant ma porte, l'air si terriblement mal Ă  l'aise que ça en serait presque drĂŽle. Mais je souris simplement, surtout quand je vois que sa berline de luxe et son costume hors de prix font tellement tĂąche dans le paysage local. Bonjour Peter. Tu vas bien? Et tout va bien je suis prĂȘte!Je me penche, glissant mon pied nu dans une chaussures, faisant de mĂȘme avec l'autre avant de me redresser, petit sac sous l'Ă©paule. On peut y aller!A partir de cet instant, quand j'ai franchi le seuil de l'immeuble je ne suis plus moi. Je suis un rĂŽle et une fonction. Je ne suis plus "Lowri la mĂ©dium Ă©cossaise" mais "la fiancĂ©e de". Je m'efface, gomme ce que je suis, mes particularitĂ© et mes bizarreries pour me couler dans le moule qu'il a bĂąti pour moi, ce qui est convenable que je sois pour un avocat de sa renommĂ©e... je suis un fantĂŽme et une usurpatrice. Je mens sur ce que je fais, parce que dans son milieu, ce n'est vraiment pas pris au sĂ©rieux quelqu'un qui fait de la divination et vend des pendules... Je suis devenue Anna, prof d'histoire au lycĂ©e, qui me place quand mĂȘme comme leur infĂ©rieure, mais me rend un peu plus crĂ©dible et respectable. Je marche jusqu'Ă  sa voiture garĂ©e juste devant et ouvre la portiĂšre, m'y ça me fait plaisir de le revoir ce soir!Une fois ma ceinture bouclĂ©e je fouille dans mon sac et en tire la bague que je porte pour asseoir notre couverture. C'est du toc, mais assez jolie et pas trop tape Ă  l'oeil pour faire illusion... que j'ai achetĂ©e dans une boutique type Claire's sans aucune honte... Je la glisse Ă  mon annulaire avant de tourner la tĂȘte vers toi, comment vas-tu depuis la derniĂšre fois? eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1311 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessJe ne sais encore quoi faire quand je la vois, elle que je connais Ă  peine, dont je ne connais que ses problĂšmes, que cette Ă©trange gentillesse qui lui a fait accepter cet beaucoup auraient refusĂ©s, qui la fait se faire belle pour l'homme indiffĂ©rent, presque Ă©tranger Ă  cette beautĂ© qui plairait sĂ»rement un autre, qui ferait chavirer un ĂȘtre pourvu de cet amour de l'esthĂ©tique, de la grĂące fĂ©minine, qui me fait dĂ©faut, qui souvent, me vaut d'ĂȘtre vu comme une machine qui ne sait aimer, comme un ĂȘtre taillĂ© dans la pierre, dans une obsidienne aussi sombre que le goudron, que cette poix que tout le monde Ă©vite, afin de ne point s'embourber dans les bras glacĂ©s d'une chose qui ne sait exprimer autre chose que ce silence qui est mien, que ce mutisme que j'observe alors que je la dĂ©taille, que sans Ă©mettre le moindre jugement de valeur, je constate de la couleur de sa robe, de la fabrique de celle-ci des plis qu'elle forme au bas de ses jambes, espĂ©rant presque trouver dans ceux-ci ce qu'il me manque depuis que je suis tout petit, cette sensibilitĂ© qui ce soir, se fera ce Graal que j'aurais aimĂ© possĂ©der pour avoir le droit de marcher en compagnie de mon aimĂ©, de participer aux discussions qu'il entretient avec les autres, Ă  ces dĂ©bats qui le rendent si beau quand il s'enflamme, quand il se passionne, quand il avec d'autres il peut trouver, Ă©prouver ce qu'avec moi il ne peut comme si il me trompait avec une muse que je ne peux connaĂźtre. Si il dansait avec un autre que je ne pouvais que jalouser du coin oĂč je me trouve, comme si sans moi, il se sentait enfin vivant, enfin soulagĂ© du poids que je suis longtemps, sĂ»rement, je ne dis rien, vagabondant entre les impressions et sensations qui me font frissonner, presque regretter d'avoir enfilĂ© un costume aussi complexe pour ce nƓud qui tente de m'Ă©trangler, pour ce nid de vipĂšres que je ne sais trancher, dĂ©nouer malgrĂ© la visible bonne humeur de Lowri, Ă  qui je rĂ©ponds trop tard, quand derriĂšre elle, elle claque sa porte, annonçant son dĂ©part, notre dĂ©part, vers cette berline Ă  laquelle je la guide, les mains toujours fourrĂ©es dans mes poches. Tu as l'air d'aller bien, en effet. »Je me demande presque comment tu fais. Ca semble si naturel chez toi. Si plaisant Ă  observer, presque fascinant Ă  semble si simple, de sourire quand on la voir faire, de rougir sous l'effet de cette excitation contenue que je ne perçois pas, qui en cet instant, se fait grande absente pour me laisser en proie Ă  cette lassitude, cette fatigue presque qui s'abat sur moi, qui sur mes Ă©paules fait peser ses bien lourdes ailes, si aisĂ© quand sans peine, elle se glisse sur le siĂšge passager de ma berline, pour poursuivre cette conversation qu'elle entretient seule, qu'elle tente d'avoir avec ma pudeur, avec cette rĂ©serve qui me pousse Ă  tout ravaler, Ă  sans cesse enterrer ce que seul Christian peut entrevoir, entre mes cĂŽtes, entre les interstices de ma cage thoracique, avec ce mur qu'entre nous j'Ă©rige pour ne pas avoir Ă  me dĂ©voiler, Ă  Ă©voquer ce que je ne veux avouer, ce qui n'appartient qu'Ă  cet ocĂ©an auquel je dis tout, aux vagues qui acceptent, qui font avec les travers que je sĂšme au grĂ© de l'Ă©cume, du ressac sur le sable, des coquillages qui se brisent sous mes pas. Heureux que ce ne soit pas une corvĂ©e pour toi. »Je ne sais pas si je m'en voudrais si c'Ă©tait le cas, si j'arriverais Ă  me sentir coupable de la faire prisonniĂšre des rouages malsain de ce plan que Christian n'approuve pas, pour lequel il m'en veut, et m'en voudra sĂ»rement toujours, si je parviendrais Ă  la prendre en pitiĂ©, Ă  lui dire que je suis dĂ©solĂ©, Ă  m'excuser mĂȘme d'ĂȘtre un homme ainsi fait, d'avoir dans les veines non du sang, mais de la neige, une poudreuse mordante qui trop souvent, gĂšle ce muscle qui devrait pourtant battre au rythme de ceux qui savent aimer, qui savent correctement s'aimer, correctement fonctionner. Faiblement pourtant, je tente de lui sourire, notant malgrĂ© tout cette passe qu'elle passe Ă  son doigt, et pour laquelle je n'Ă©prouve qu'un pincement au cƓur, qu'un regret que les ronronnements du moteur ne parviennent pas Ă  ensevelir, que les paysage londonien qui dĂ©file sous mes iris ne chasse pas, prĂ©fĂ©rant l'entretenir, pire lui permettre de se faire ce sel qui revient raviver une vieille plaie, un vieux souvenir que j'aurais aimĂ© ĂȘtre capable d'oublier, d'enterrer avec toutes mes fautes, tout ses Ă©checs que j'ai eu avec Christian, tout ces ratĂ©s qui ont manquĂ© de me priver de lui, de le faire fuir, d'ainsi me condamner Ă  cette vie d'errance, Ă  cette existence de solitaire, Ă  le chercher dans la foule, Ă  espĂ©rer qu'un jour, il retrouve sa place entre nos draps, entre les bras pĂ©cheur que je suis, de ce pĂ©nitent qui ne parvient Ă  s'affranchir de sa culpabilitĂ©, de cette laideur qui ronge et dĂ©vore petit Ă  petit son avait une bague ce jour-lĂ . Pour moi. Pour lui. Pour nous deux. Et aprĂšs un silence, je n'ai eu aucune peine Ă  la repousser, Ă  la refuser, Ă  lui souffler qu'il n'Ă©tait pas temps. Qu'il Ă©tait trop tĂŽt pour que je m'affiche publiquement Ă  ses souvenir de ce moment est aussi violent que cette gifle qui en avait suivi, qui avait laissĂ© sur ma pommette une trace qui avait durĂ©e des jours, qui n'avait voulu s'effacer, comme si en ma chair, il avait imprimĂ© ce jour-lĂ  cette dĂ©ception qui aujourd'hui, se fait cet amant qu'il ne quitte plus, ce nouvel amoureux avec qui je dois le partager, mĂȘme quand il m’éteint, quand contre ma peau, il me souffle cet amour devenu roncier entre nous. En un geste mĂ©canique, rĂ©sultat d'une pulsion que je ne contrĂŽle pas, d'un besoin que je ne maĂźtrise pas, je pioche une autre cigarette que je porte Ă  mes lĂšvres, que sans un mot j'embrase afin de lui arracher cette longue volute que j'expire bien discrĂštement, presque dĂ©licatement. Je n'ai pas pensĂ© Ă  en prendre une. » Je ne feins mĂȘme pas de dĂ©signer sa bague, prĂ©fĂ©rant Ă  la place me concentrer sur la route, sur la circulation fluide, la danse gracieuse des phares dans la nuit, de celle qui laisse dans l'obscuritĂ© de longues traĂźnĂ©es rouges. J'oublie toujours. »Ou plutĂŽt je n'ai pas envie d'y penser. Pas envie de le je n'ai envie d'y penser, de trop m'abimer dans cette peine que je ne parviens Ă  Ă©touffer, contre laquelle il n'existe aucune panacĂ©e, aucune promesse de rĂ©demption, ou d'absolution. A la place, je prĂ©fĂšre changer de sujet, Ă©chapper Ă  la moindre excuse qu'il me faudrait bredouiller pour rĂ©pondre Ă  une question que je n'ai pas envie d'Ă©voquer avec Lowrie, en feignant de vouloir discuter de ce qui peut aller ou non dans ma vie, de ce qui peut me peser ou me passionner, prĂ©tendre avec elle entretenir une conversation qui n'aboutira qu'Ă  cette Ă©vidence que tous connaissent, celle que je ne sais y faire avec les autres, que parmi eux, je suis comme un spectre qui ne comprend rien, une ombre qui erre entre leurs silhouettes, l'essence de quelqu'un qui se matĂ©rialise difficilement, qui ce soir, se devra de naviguer, d'errer, en quĂȘte de cette ancre qu'est Christian, de celui qui de sa prĂ©sence seule, parvient Ă  me garder en ce monde, Ă  m'insuffler ce peu d'humanitĂ© qui me manque. Je travaille. »Beaucoup trop selon lui. Mais je ne me plains pas. Il faut bien que quelqu'un s'attaque au dĂ©putĂ©. »Pensant qu'elle sait de quoi je parle, je ne prends pas la peine de m'expliquer, arrachant Ă  la place une nouvelle plainte Ă  la braise mentholĂ©e. Je dirais que les choses se passent bien. »Bien que je ne comprenne plus cette existence que je mĂšne, ni mĂȘme cet homme dont je croise le regard dans le miroirTout va bien. Le voilĂ  mon nouveau mensonge, cette nouvelle que je me forge pour n'avoir Ă  accepter la rĂ©alitĂ©, Ă  faire avec l'Ă©croulement de mes certitudes, avec la chute de ses Ă©cailles qui jusque-lĂ , me faisaient croire que l'humanitĂ© pouvait ĂȘtre sauvĂ©, que les hommes pouvaient changer, que tout pouvait encore ĂȘtre rattrapĂ©. Un soupir m'Ă©chappe, et pour clore la discussion, ou tout du moins pour lui faire entendre que je ne serais pas bavard, j'ouvre la fenĂȘtre, laissant le chant de la ville saturer mes sens, un instant tuer mes pensĂ©es. Heureusement, c'est bien rapidement que nous arrivons sur le lieu de l'expo, oĂč dans une rue adjacente, je parviens Ă  garer ma berline, que je quitte, accompagnĂ© de celle Ă  qui je n'offre pas mon bras, mais un demi-sourire. Je te prĂ©viens, ce sont des requins lĂ -dedans. Ils flairent les nĂ©ophytes Ă  des kilomĂštres pour leur tomber dessus et les assommer d'exposĂ©s sur le nĂ©o-cubisme ou je ne sais quoi. »Je fais quelque pas, ne cessant de lisser les pans de mon costume, terminant nerveusement ce mĂ©got que je finis par Ă©craser au sol. Seulement tu as de la chance.. Je suis l'appĂąt parfait. N'y connaissant rien et ne voyant que des toiles colorĂ©es, tous se sentent obligĂ©s de venir dissĂ©quer mon cƓur de pierre. »Je lui glisse un regard amusĂ©. Je te demanderais juste d'aller vider le buffet pour qu'au moins, nous puissions nous consoler en grignotant des toast et en buvant tout ce qu'ils auront de pĂ©tillant. »Made by Neon 2210 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artTe voilĂ  mon beau prince... et je me retiens de sourire en remarquant encore une fois Ă  quel point tu n'es pas Ă  ta place ici, dans mon quartier populaire alors que William et toi devez sĂ»rement habiter un de ces appartements immenses au loyer hors de prix avec une baie vitrĂ©e sur la Tamise, des sculptures et des meubles prĂ©cieux partout, et une clĂ© pour le cours de tennis partagĂ© de la copropriĂ©tĂ©... Et moi, moi la sorciĂšre qui roule en moto, qui vend des attrape-rĂȘves et qui ai du mal Ă  boucler mes fins de mois en attendant que je trouve une nouvelle associĂ©e pour la boutique. Prince de Londres et tĂ©nor du barreau au masque impĂ©nĂ©trable qui doit t'ĂȘtre enviĂ© par tes collĂšgues et tes ennemis mais qui me dĂ©sarçonne. DerriĂšre ton masque imperturbable se cachent mille mystĂšres, ça je le sens bien... et la vraie explication se cache derriĂšre... le pourquoi il m'a fait cette proposition si bizarre mais qui tombait Ă  point nommĂ©... J'y pense souvent, mĂȘme seule, mĂȘme quand je n'ai aucune nouvelle de lui... Pourquoi? Pourquoi un homme qui a tout, comme lui, l'argent, le pouvoir, la renommĂ©e et un homme qui l'aime aurait besoin d'une imposteuse qui ne s'affiche Ă  ton bras que pour Ă©viter de mettre la clĂ© sous la porte. Pourquoi moi? On est aussi compatibles que de l'huile avec de l'eau... Je suis fantasque, bordĂ©lique et dĂ©sorganisĂ©e, et je suis certaine que chez lui ses caleçons sont rangĂ©s par couleur et ses chaussettes soigneusement pliĂ©es par paire... Nous n'avons rien en commun, pas une seule passion ou centre d'intĂ©rĂȘt Ă  part, un peu, le cinĂ©ma... alors qu'il n'aurait eu qu'Ă  se pencher pour ramasser Ă  la pelle des filles bien plus semblables et avec qui l'illusion qu'il souhaite tant garder aurait Ă©tĂ© bien plus crĂ©dible et parfaite. Le genre de filles qui trottent dans la City avec leurs talons hauts, leurs tailleurs impeccables, au rouge Ă  lĂšvres soigneusement mis et au brushing tout droit sorti d'un magazine. Le genre de filles avec qui il pourrait parler de droit, dĂ©battre de jurisprudences, parier sur les procĂšs Ă  venir ou ce genre de trucs de gens du droit dans leur jargon qui ressemble presque Ă  une autre langue... Pas moi. Ce n'est pas une corvĂ©e pour moi je t'assure. Au contraire ça me permet d'aller dans des endroits oĂč je n'irais pas de moi-mĂȘme... Peter et ses mots... J'ai presque l'impression qu'Ă  la naissance, une mauvaise fĂ©e lui a dit qu'il ne pourrait prononcer qu'un certain nombre de mots durant toute sa vie, ce qui fait que ses paroles doivent ĂȘtre rĂ©duites Ă  leur minimum et choisies avec soin. C'est l'empereur de la concision du discours, et j'espĂšre qu'il est un peu plus bavard dans un tribunal... Je m'installe dans sa berline, dont les siĂšges sont plus confortables que mon canapĂ© et sors la fausse bague que je glisse Ă  mon doigt tout comme je commence Ă  enfiler mon "rĂŽle" pour ce soir. Je redeviens la respectable Anna, avec une lĂ©gĂšre touche d'excentricitĂ© dans sa mĂšche bleue parmi ses cheveux blonds, et ses bijoux un peu plus "arty" au lieu d'ĂȘtre sortis des boutiques de joaillerie... Je souris Ă  sa remarque lorsqu'il voit ma bague et hausse une t'en fais pas, ce n'est pas grave... Personne ne va le remarquer je t'assure... J'essaie de le faire parler, de lancer un pont entre nous, construire une sorte de complicitĂ©... Ce n'est pas parce qu'il me paie qu'on ne peut pas bien s'entendre... et j'ai sincĂšrement envie de le connaĂźtre un peu plus histoire que ça se passe mieux... Parce que j'ai l'impression que c'est encore plus difficile pour lui que pour moi... Il ne m'offre rien Ă  part un mur lisse, sans aucune aspĂ©ritĂ© et parfois je dĂ©sespĂšre presque un peu. Donne moi quelque chose... ouvre moi la porte, mĂȘme un peu... Et lĂ , enfin, une brĂšche, quelque chose. Ah oui? Le dĂ©putĂ©? Qu'est-ce qui s'est passĂ©? Je suis curieuse, raconte moi!J'ai presque envie de soupirer quand il me dit qu'il travaille. C'est tellement une Ă©vidence que c'est Ă©crit sur son front... Et je me demande si Ă  choisir il ne prĂ©fĂ©rerait pas son mĂ©tier Ă  son copain... C'est toute sa vie et plus encore... au point qu'il prĂ©fĂšre faire souffrir William en s'affichant avec moi plutĂŽt que d'assumer ce qu'il est et qui il aime, mĂȘme si ça risque de froisser un tant soit peu sa rĂ©putation... C'est triste, mĂȘme... et William doit sacrĂ©ment l'aimer pour supporter ça... mais c'est entre eux... Mon sourire s'agrandit en le sentant se dĂ©tendre un peu, comme si, Ă  chaque fois qu'on se voyait, il devait se rĂ©habituer Ă  ma prĂ©sence, un peu comme une bĂȘte sauvage Ă  apprivoiser encore et toujours. Mais la conversation se fait plus fluide et plus dĂ©tendue, agrĂ©able mĂȘme. Sur la fin je ris mĂȘme alors que nous arrivons en moins d'une dizaine de minutes et que je sors de la voiture. Je suis une femme forte, et le nĂ©o-cubisme ou le post impressionniste ou le pseudo-dadaĂŻsme n'arriveront pas Ă  me vaincre! J'ai affrontĂ© pire que des gens rasoirs imbus d'eux mĂȘmes!Je sens son apprĂ©hension et viens glisser mon bras sous le sien alors qu'au loin je vois dĂ©jĂ  la vitrine de la galerie illuminĂ©e, oĂč se pressent des tant que fausse fiancĂ©e parfaite je ne les laisserai pas s'attaquer Ă  toi, promis! Je volerai Ă  ton secours oĂč j'enverrai William les occuper avec ses discours d'expert! Ca va bien se passer. Et si ça devient trop chiant, on file une fois qu'on a dĂ©valisĂ© le buffet! Je trouve que c'est un plan du tonnerre non?Et lĂ , un des rares Ă©clats derriĂšre son masque, une petite fissure par laquelle je vois la lumiĂšre de qui il est vraiment irradier ... et j'aime le voir comme ça, drĂŽle, piquant et avec une certaine tendresse envers moi. LĂ , comme ça, je comprends ce que lui trouve William et je peux mĂȘme imaginer pourquoi il endure tout ça... pour lui. Une fois devant la porte je le regarde avec un sourire non feint en attrapant la prĂȘt Ă  te baigner dans la fosse aux lions? C'est parti!J'ouvre, sentant une bouffĂ©e de chaleur et d'Ă©clats de voix me parvenir alors que, toujours Ă  son bras, nous entrons dans la galerie. Des visages se tournent vers nous, des sourires, des signes discrets sont Ă©changĂ©s jusqu'Ă  ce que William s'approche de nous et que je vienne lui faire la Notre cher Peter ici prĂ©sent m'a dit que tu viendrais nous sauver si nous Ă©tions attaquer par des hordes de spĂ©cialistes ennuyeux... RelĂšveras-tu le dĂ©fi? eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1930 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessVoler Ă  mon secours ?L'idĂ©e mĂȘme qu'elle soulĂšve en me taquinant, en tentant de m'arracher ce sourire que je ne parviens pas Ă  esquisser, Ă  mĂȘme feindre tandis qu'elle vient saisir mon bras, forcer cette Ă©treinte, ce simulacre d'amour que je n'Ă©prouve que pour cet homme qui n'est pas lĂ , pour celui dont je discerne Ă  peine la silhouette derriĂšre la vitre, derriĂšre les lumiĂšres et mon reflet, de cet aimĂ© qui vit sans moi, qui sourit parce que je ne suis pas lĂ , parce que je ne suis pas encore lĂ  pour lui rappeler que tout cela lui est interdit, qu'ici, parmi les invitĂ© et les toiles, au milieu des mondanitĂ©s, des politesses et des petits-fours, nous ne seront que deux Ă©trangers qui cohabitent, que deux acteurs qui prĂ©tendent s'apprĂ©cier et ne partager que les murs d'un mĂȘme appartement, que les gestes d'une amitiĂ© aussi courtoise que le sont nos baisers quand il m'en veut d'ĂȘtre comme je suis, d'ĂȘtre cette vague dont il est tombĂ© amoureux, ce spectre qu'il ne parvient pas Ă  faire prisonnier de ses bras, de cet avenir qu'il a prĂ©vu pour nous, dont il a rĂȘvĂ© quand il Ă©tait pendu Ă  mes lĂšvres, Ă  espĂ©rer qu'un jour, je sois un peu plus comme lui, un peu plus humain, un peu moins incertain. En silence, presque, le souffle retenu, je me laisse entraĂźner aux cĂŽtĂ©s de Lowri au sein de la galerie, dont la chaleur de l'endroit et le bruit viennent sans peine fouetter mon visage, doucement caresser mes joues pour y dĂ©poser les fragrances Ă©trange des pigments et de l'allĂ©gresse de ce rassemblement presque incongru, presque venu d'un temps oĂč il n'Ă©tait pas un luxe d'ĂȘtre insouciant, de s'entasser dans une grande salle pour s'Ă©merveiller de l'inutile et de sa beautĂ©, du rien et de la vacuitĂ© de ces choses matĂ©rielles que l'on peut amasser, collectionner afin de calmer cette faim que je suis le seul Ă  ne point ressentir, celle qui dĂ©vore l'Ăąme et le cƓur, qui exige qu'on la console de belles choses, de petites et grandes choses que l'on entasse, que l'on range, que l'on ordonne ou expose, qui sans cesse tire sur cette cordes sensibles qui me fait dĂ©faut, qui n'est pas lĂ  Ă  relier mon myocarde Ă  ce carrousel de l'esthĂ©tique qui ne tourne jamais, qui depuis l'enfance, est lĂ , Ă  prendre la poussiĂšre, Ă  n'ĂȘtre mis en mouvement que par la patience de cet homme qui fend la masse pour nous rejoindre, qui d'un sourire, parvient Ă  saluer celle qu'une nuit il a traitĂ© de putain quand il a appris pour notre arrangement et vers laquelle il se penche pour Ă©changer une bise pareille aux battements silencieux des ailes d'un papillon de nuit. Le cƓur soudain si petit entre mes cĂŽtes, si comprimĂ© par les deux mains de cette horreur, de cette angoisse qui me tient Ă  la gorge, je ferme les yeux et inspire, tentant de me calmer, de ne pas cĂ©der Ă  ce sentiment que je ne comprends pas, Ă  cette impression qui me hurle que c'est trop tard, qu'entre lui et moi, j'ai brisĂ© quelque chose, surtout quand de sa voix, il brise le calme brouhaha ambiant. Il t'a dit ça ? »Je le sens. Ton regard sur moi. Cette pointe d'amusement qui se mĂȘle Ă  ce plaisir que tu Ă©prouves en me voyant dĂ©jĂ  craindre tes confrĂšres, ceux que tu vas lĂącher sur ma personne, que tu vas envoyer me dissĂ©quer, m'analyser pour comprendre ce qui ne tourne pas rond chez coin de l'oeil, je parviens Ă  croiser son regard, tandis qu'en silence, je le maudis, l'avertis qu'Ă  l'instant mĂȘme oĂč nous serons tout les deux de retour Ă  l'appartement, je me vengerais de la plus vile des maniĂšres, comme lui le faisait Ă  cette Ă©poque oĂč nous aimions nous chasser lors de soirĂ©es, oĂč tout le sel de notre relation Ă©tait de s'intoxiquer du corps de l'autre entre deux portes verrouillĂ©es, entre deux chambres d'hĂŽtels. Je verrais. C'est que j'ai parlĂ© de lui Ă  certains amis et... » Ă  moi, il ose rire, verre en main, beau Ă  en crever et certain d'avoir gagnĂ© la joute de ce soir. J'y penserais. » Son regard me quitte enfin pour se poser sur ma cavaliĂšre et fiancĂ©e de la soirĂ©e. Mais si j'Ă©tais toi, je le laisserais aux corbeaux. Il est hilarant de le voir expliquer Ă  des professionnels qu'un Rothko n'est qu'une trĂšs heureuse bavure. »J'inspire, me retenant de lui rĂ©torquer sĂšchement que cette rĂ©flexion datait d'y a longtemps, de ce temps oĂč Ă  ses cĂŽtĂ©s j'Ă©cumais en sa compagnie les musĂ©es de la ville pour avoir le droit de perdre un peu de temps en sa compagnie, de profiter de sa passion, du timbre chaud de sa voix et de cette attention qu'il m'offrait mais Ă  la place, je prĂ©fĂšre esquisser un sourire, feindre un amusement qui ne parvient pas Ă  dĂ©tendre mes Ă©paules que je ne cesse de raidir au fil des minutes qui s'Ă©grainent, qui entre nous se font excuses pour se retrouver, pour ne pas se quitter, ne pas s'Ă©loigner, de crainte, peut-ĂȘtre, qu'un jour l'autre se perde au loin. Je me doutais cependant qu'en effet tu m'abandonnes aux griffes de tes chacals de confrĂšres. Ce n'est rien. Je verrais si je parviens Ă  battre mon record. En combien de temps ai-je fait abandonner ton amie artiste la derniĂšre fois ? »De justesse, il ravale son rire en mĂȘme temps que la gorgĂ©e de ce cocktail dĂ©pourvu du moindre alcool. Hm... Je crois que c'Ă©tait quelques chose comme dix minutes. En mĂȘme temps tu as fait fort. Dire que les expressionnistes se contentaient de faire des taches chaotiques... » Il secoue la tĂȘte avant de reprendre. En tout cas... Amusez-vous bien. Et en espĂ©rant vous recroiser durant la soirĂ©e. »Sans un regard, il s'Ă©chappe, il file et m'abandonne quasiment sur le pas de la porte, en compagnie de celle pour qui je n'ai pas une attention, pas un mot alors que mes prunelles se perdent dans la foule, sur les silhouettes qui l'emportent, qui l'emmĂšnent si loin de ma personne pour le recracher, le donner, l'offrir Ă  ces autres que je ne peux que jalouser, qu'envier d'ĂȘtre dignes de cet amour qu'il a quand il parle avec eux de ce que je ne peux comprendre, de ce monde qui m'interdit, que je ne peux qu'observer de derriĂšre cette paroi de verre que je ne pourrais jamais briser, qui Ă  jamais, sera lĂ  pour sĂ©parer, pour faire de notre couple, rien de plus que cet amour Ă©trange d'un poĂšte, d'une Ăąme trop noble, pour une vague qui ne connaĂźt que le artiste qui s'entiche d'une anomalie. Tu aurais mĂ©ritĂ© mieux. Tu aurais dĂ» tomber amoureux de quelqu'un qui aurait su te rendre heureux. Pardonne-moi d'ĂȘtre Ă©goĂŻste. De te vouloir Ă  mes cĂŽtĂ©s, d'avoir envie de me rĂ©veiller contre toi. Pardonne-moi de n'ĂȘtre qu'un homme en ta c'est trop tard, il est loin dĂ©jĂ , et pĂ©niblement, je reviens en ce monde pour soupirer, pour ĂȘtre lassĂ© de cette soirĂ©e dĂ©jĂ  trop longue, des toiles vers lesquelles je m'approche sans grande conviction, sans lĂącher celle dont je viens rĂ©clamer sa main, afin d'y chercher un quelconque soutien, une quelconque promesse que tout ira bien. J'ai l'impression que tous se ressemblent. Que les motifs sont souvent les mĂȘmes, les intentions aussi. La structure mĂȘme des coups de pinceaux... »J'aimerais m'en Ă©mouvoir, trouver cela beau, merveilleux, cet assemblage de formes, de lignes, de projections colorĂ©s, de morceaux de photos maltraitĂ©s par une fausse colĂšre, par un empressement feint et induit par cet entĂȘtement Ă  vouloir crĂ©er quelque chose du rien, de construire quelque chose d’intrinsĂšquement inutile, juste bon Ă  satisfaire le besoin d'un instant s'Ă©merveiller, d'une seconde ĂȘtre inspirĂ© pour mieux oublier. J'aimerais aimer tout cela, Ă©prouver juste une fois quelque chose pour comprendre, pour apprĂ©hender ce que cela fait d'ĂȘtre humain. C'est familier. »Mais ce n'est pas possible. Cela m'est Ă  l'immense toile reprĂ©sentant, pour moi, un nĂ©ant d'efforts produits en vain, je reste interdit, impassible, mes doigts ne cessant de distraitement caresser le dos de cette main que Lowri pose sur mon bras, distant, presque lointain pour ce monde qui n'est pas le mien, qui refuse de me laisser entrevoir ce qu'il y a de si bouleversant dans la pratique d'un art que je vois comme une oisivetĂ© maligne, comme un artifice. C'est finalement prĂ©visible, l'art. Comme les hommes. Tous veulent ĂȘtre unique. Merveilleux. Magnifique. Et au final... »Au final ils ne sont rien. Juste l’évĂ©nement d'un temps. Une distraction passagĂšre. Un doux souvenir qui n'est prĂ©cieux que parce qu'il est toi et moi, mon amour. Nous ne sommes amoureux parce que nous nous accrochons aux deux idiots que nous Ă©tions quand nous nous sommes rencontrĂ©s. Ce sont eux que nous aimons. Eux et leurs maladresses. Eux et cette innocence que nous avons perdu en grandissant, en laissant de cĂŽtĂ© nos rĂȘves et l'espoir d'ĂȘtre un jour heureux. C'est dĂ©cevant. Parce que l'unique n'existe pas. »Parce que la beautĂ© n'est rien. Un mensonge tout au plus. Un idylle au by Neon 2349 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artAlors c'est parti... Me voilĂ  Ă  enfiler encore une fois le masque de la fiancĂ©e parfaite, celle qui est lisse, celle qui fait plaisir Ă  tout le monde, celle qui sourit et qui est charmante, celle qui cache ce qu'elle est sous le loup de celle qu'on veut qu'elle soit. Que Peter veut que je sois. Il ne cherche pas une medium tenant une boutique d'articles Ă©sotĂ©riques qui a du mal Ă  joindre les deux bouts et qui galĂšre Ă  vendre ses toiles. Il n'a pas envie de quelqu'un d'aussi original que ça, parce que dans son milieu, ça ne se fait pas et je l'ai bien compris. Je me crĂ©e un personnage un peu diffĂ©rent du mien le prĂ©nom et le mĂ©tier... pour le reste? J'essaie de ne pas trop m'Ă©loigner de la rive, de peur de me faire entrainer au large et de me perdre dans mes mensonges. Parce que ça a l'air rudement agrĂ©able de totalement se rĂ©inventer, se raconter diffĂ©remment Ă  chaque personne qu'on croise, se faire multiple et insaisissable... mais au risque de se perdre. AprĂšs tout qui irait vĂ©rifier? Qui de nos jours irait se donner la peine de me scruter sur un Ă©ventuel rĂ©seau social, surtout quand on sait que Peter n'en a aucun Ă  part son site personnel? Trop occupĂ© sans doute par la perspective de la soirĂ©e Ă  venir et l'angoisse que je le sens Ă©prouver il oublie de me rĂ©pondre au sujet du procureur, ou bien n'en a pas envie... Et ça y est, nous entrons, saluons de loin de vagues connaissances qu'il est de bon ton de croiser dans ce genre d'endroits. Et Ă  part William qui vient Ă  notre rencontre, je me doute qu'une bonne partie de ceux qui sont ici ne s'intĂ©ressent pas Ă  l'art et le comprennent encore moins. Ils viennent pour pouvoir se vanter Ă  leurs amis et leurs collĂšgues qu'ils ont Ă©tĂ© dans une galerie gĂ©niaaaaaaaaaaaaaaaaaale et qu'ils ont dĂ©couvert un jeune talent extraordinaaaaaaaaaaaaaaire alors qu'ils ne sauraient pas diffĂ©rencier un Mondrian d'un Picasso et un Giacometti d'un Arp... Ils sont lĂ  parce que les conventions sociales et leur image compte plus que leur souhait d'en apprendre plus oĂč leur goĂ»t pour le beau et je trouve ça triste. Il y a tellement de gens Ă  Londres et ailleurs qui n'attendraient que ça, Ă  qui ça ferait du bien, mais qui n'ont pas les bons contacts et les bons raisons pour le faire... Et voilĂ  William Ă  qui je me prĂ©sente... lui aussi est un mystĂšre... et c'est drĂŽle parce que cette soirĂ©e me rappelle un carnaval oĂč chacun vient sous une autre apparence que la sienne... Ce soir il joue le passionnĂ© d'art et surtout l'ami... lĂ  oĂč lui devrait ĂȘtre le fiancĂ© et l'amant... Et comment peut-il accepter ça? Comment peut-il sourire, ĂȘtre Ă  l'aise, son verre de jus de fruit en main, louvoyant avec souplesse entre les invitĂ©s, sourire aux lĂšvres avec une dĂ©contraction et une nonchalance qui m'Ă©patent autant qu'elles m'attristent. Combien il doit l'aimer... oh oui, combien il doit l'aimer pour accepter de jouer cette mascarade, d'accepter de voir l'homme qu'il aime, avec qui il vit, s'afficher au bras d'une impostrice, pire, quelqu'un qu'il paie pour l'avoir Ă  son bras, alors qu'il y a quelqu'un qui lui a dĂ©jĂ  proposĂ© de partager officiellement sa vie. Je ne comprends toujours pas pourquoi Peter a besoin de ça... Il a tout, vraiment tout, et je ne suis mĂȘme pas un ornement valable... mĂȘme pas une valeur ajoutĂ©e, juste...une compagnie un peu sympathique... Je me rappelle du premier soir oĂč Peter nous a prĂ©sentĂ©s... Il m'a traitĂ©e de connasse arriviste, de voleuse d'hommes et tout un autre chapelet d'horreurs avant d'accepter. Je ne sais toujours pas ce que Peter lui a dit, comment il est arrivĂ© Ă  le convaincre, mais ce soir lui aussi joue son rĂŽle Ă  la perfection, et maintenant qu'il ne me voit pas comme une menace, il se montre des plus charmants avec moi... Absolument dĂ©sespĂ©rant oui... Et qui n'arriverait Ă  dire de Soulages que... "c'est que du noir" ou de Hopper "Il aurait mieux fait de prendre des photos, il aurait perdu moins de temps!"C'est faux mais je joue le jeu et prolonge la plaisanterie, parce que c'est devenu presque un jeu, et j'entends quelques rires autour de nous, condescendants, poliment amusĂ©s par notre vanne d'aristo de la culture face Ă  la plĂšbe que Peter reprĂ©sente, ce soir. Et aprĂšs avoir Ă©tĂ© adorable et dĂ©licieux, spirituel et gentleman sans rien laisser transparaĂźtre de ce qui se passe dans son esprit, il file et s'en va dĂ©battre d'art plus loin, nous laissant Ă  nouveau tous les deux. Et nous entrons en piste, conquĂ©rons l'espace en faisant croire au monde que nous sommes chez nous et que ce que nous faisons est habituel. Mon bras toujours sous le sien on se dirige vers les premiĂšres oeuvres devant lesquelles il se plante, moi Ă  ses cĂŽtĂ©s, et essaie comme Ă  chaque fois, avec toute la bonne volontĂ© du monde d'y comprendre quelque chose. J'avoue que je ne trouve pas ça exceptionnel... mais bon... Chaque artiste, en gĂ©nĂ©ral, essaie de sortir du lot et ... ok ça va paraĂźtre clichĂ© mais... de laisser parler son coeur. De mettre une partie de lui dans son art. C'es une façon de se mettre Ă  nu,ou d'exprimer ce qu'on ne peut pas dire avec des mots... Pour certains c'est mĂȘme une question de vie ou de mort... Mais entre nous, ça... je trouve que c'est typiquement le genre de tableau qu'on fait pour ĂȘtre exposĂ©... pas pour passer un message ou exprimer une Ă©motion... Je souris et lui donne gentiment un coup d' tu vois, tu commences Ă  avoir le coup de main maintenant! BientĂŽt tu vas pouvoir remplacer William!On s'arrĂȘte devant une autre toile, et je sens toujours sa main caresser distraitement mon bras, non pas dans un geste amoureux, mais plus comme un geste mĂ©canique de rĂ©flexion, ou qu'on caresse rĂȘveusement un chat lovĂ© sur ses genoux. Je tourne un peu la tĂȘte, me dĂ©tournant de l'oeuvre pour me consacrer Ă  lui, lui tellement diffĂ©rent des autres ici ce soir, Ă  se dĂ©battre dans un univers qu'il ne comprend pas... C'est pas le propre de l'humain de vouloir ĂȘtre admirĂ©? Ou au moins aimĂ©? D'avoir des compliments ou qu'on apprĂ©cie son travail? Personne ne peut vivre correctement en se faisant rabaisser en permanence... Et au final?Je l'entends et le guide un peu plus loin, tout en sĂ»r que si... la majeure partie des choses qui nous entourent est unique. Chaque humain, d'abord non les jumeaux ça ne compte pas! tout comme les animaux... mĂȘme autour de nous, chacune de tes affaires est unique... mĂȘme si elles peuvent se ressembler chacune a ses spĂ©cificitĂ©s... Il y a plus de choses uniques dans le monde que de choses reproduites Ă  l'identique, tu ne trouves pas? eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 2252 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessL'art n'est rien. Qu'il soit ainsi accrochĂ© aux murs d'une galerie qui n'est frĂ©quentĂ©e que par une Ă©lite, dans ses livres que William aime entasser au sein de notre appartement ou dissimulĂ© entre les lĂšvres de celui-ci, il ne reste que ce concept qui m'Ă©chappe, un inconnu qui danse parmi mon Ăąme sans jamais parvenir Ă  la convertir Ă  cette religion Ă©trange qui est presque opium chez ceux assez fous pour se perdre dans les travers et tourment de la crĂ©ation, dans les rouages destructeurs de cette imagination qui n'est qu'une folie acceptĂ©e, qu'une maladie Ă©trange de l'esprit que je dĂ©teste parce qu'elle m'est Ă©trangĂšre, parce qu'elle est cette pandĂ©mie qui m'a Ă©pargnĂ©e, qui depuis des annĂ©es, me force Ă  ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s de mon aimĂ©, cet ignorant qui n'est que spectre dans son aura, cette vague lointaine que lui-mĂȘme ne parvient Ă  garder, Ă  retenir, qu'au final, il regarde partir, comme si au dĂ©tour d'une Ă©treinte, d'un baiser, il avait acceptĂ© la fin de cette union qui autrefois Ă©tait sacrĂ©e, bĂ©nie par la beautĂ© de notre innocence, de cette foi qui lui permettait de croire que je mĂ©ritais ses baisers. Face Ă  la toile, aux cĂŽtĂ©s de celle qui prĂ©tend m'aimer, supporter mes silences, cette distance que j'impose Ă  tout ceux qui viennent effleurer la surface de mon ĂȘtre, qui tentent de comprendre cet ocĂ©an qui en cette soirĂ©e, gronde faiblement pour les mots de ma fiancĂ©e, de celle qui essaye, qui fait tout pour comme lui, insuffler cette humanitĂ© qui fait dĂ©faut Ă  mon Ăąme, Ă  mon cƓur que je pense fait d'Ă©cumes et de sel, de sable et de verre, je me confonds dans le silence, m'Ă©gare dans les Ă©chos de sa vĂ©ritĂ© pour mieux soupirer, pour mieux m'Ă©garer dans les coups de pinceaux qui n'ont de sens, dans les pigments qui ne sont bons qu'Ă  souiller une toile qui Ă©tait presque plus belle quand elle Ă©tait vierge, quand elle n'Ă©tait qu'une possibilitĂ© qui ne demandait qu'Ă  ĂȘtre, qu'un rien qui aurait pu tout ĂȘtre, la preuve mĂȘme que du nĂ©ant, tout peut Ă©merger, tout peut se Ă  la place, il n'y a que ça. Que la tentative Ă©goĂŻste d'un ĂȘtre qui veut tromper la mort et l'oubli. Qui veut s'assurer que l'on le vĂ©nĂ©ra quand il ne sera que nourriture pour les vers, que poussiĂšre. L'unicitĂ© n'est pas lĂ , en art elle n'existe pas. Il n'y a que cette crainte enfantine d'un jour mourir, d'un jour n'ĂȘtre plus rien, si ce n'est un souvenir, un nom sr une stĂšle qui sera battue par les vents et la pluie, qu'un squelette qui pourri. Il n'y a rien. Que du creux, que du vide. » souffle-je faiblement, en secouant Ă  peine la tĂȘte, alors que scrupuleusement, je contemple la moindre Ă©claboussure, la moindre courbe colorĂ©e qui tente de transcender ce sentiment que je n'Ă©prouve pas, qui sur les lĂšvres du reste des invitĂ©s, ne cesse pourtant de se promener, de se partager comme cette maladie que l'on s'Ă©change entre deux baisers, entre deux soupirs qui de mon regard d'impie, d'infidĂšle, se font interdits, sont jalousĂ©s, enviĂ©s, dĂ©testĂ©s. Comme tu le dis, les hommes ne rĂȘvent que de ça, d'exister par delĂ  la mort, par delĂ  les frontiĂšres de leur propre corps. Nous sommes tous coupables de ce pĂ©chĂ©, nous le partageons comme nous partageons tant de choses. OĂč est l'unique lĂ -dedans ? Dans cette volontĂ© commune qui ronge tout ? Qui force les hommes Ă  envier ceux devenus immortels parce qu'ils ont su s'imposer ? OĂč la vois-tu, Lowrie ? »La vois-tu en nous ? En lui ? En toi ? Te penses-tu unique ? DiffĂ©rente de celles qui Ă©taient avant toi, de celles qui seront aprĂšs toi ? Te penses-tu si diffĂ©rente de moi ? Fais-tu partie de ceux qui croient que nous mĂ©ritons tous d'ĂȘtres sauvĂ©, aimĂ© parce que chacun d'entre nous est une Ă©toile qui mĂ©rite d'ĂȘtre nommĂ©e et non un grain de sable vouĂ© Ă  ĂȘtre battu par les vagues, par la fatalitĂ© liĂ© Ă  sa nature ? Serais-tu une croyante ? Une douce Ăąme qui a foi en l'humanitĂ© ? Douce enfant. J'aurais aimĂ© naĂźtre ainsi, tu sais. Y croire comme tu le ĂȘtre fait comme eux le sont, trouver dans les couleurs, les formes et les intentions cette beautĂ© qui m'Ă©chappe, cette poĂ©sie que je ne trouve que dans le vivant, dans le ressac des vagues, que dans les embruns de cet ocĂ©an qui n'est rien quand il est prisonnier du regard d'un photographe, du cadre d'un tableau, d'une peinture qui tente de capter la puissance de sa fureur mais qui ne parvient qu'Ă  la diminuer, la bafouer, la parodier par cette envie stupide d'ĂȘtre unique, de se faire aussi essentiel que l'Ă©ternel, que cet univers indiffĂ©rent Ă  la dĂ©tresse des hommes, de cette humanitĂ© qui est vouĂ©e Ă  passer, Ă  un jour ĂȘtre remplacĂ©e, inhumĂ©e dans les entrailles mĂȘme de cette terre Ă  laquelle il nous faut un jour retourner. A nouveau, je soupire, ne parvenant pas Ă  bouger, Ă  changer de toile, Ă  me promener au sein de cette exposition, de ce vernissage dont je suis dĂ©jĂ  lassĂ©, qui dĂ©jĂ  m'Ă©puise au point de me faire souhaiter pour cette fuite qui ne serait acceptĂ©e, pour cette escapade qu'avec ma fiancĂ©e je pourrais avoir, juste pour tromper cette terrible vĂ©ritĂ©, cette fatalitĂ© qui ne cesse de me poignarder, d'embrocher mes reins pour les offrir aux crocs mĂȘme de cette angoisse dont je me protĂšge en me refermant sur moi-mĂȘme, en me cachant derriĂšre ce pincement de lĂšvres que j'ai, derriĂšre cet air ennuyĂ© qui peine tant cet aĂźnĂ©, qui en cette soirĂ©e, prĂ©fĂšre m'oublier, m'abandonner dans ses pas, dans les traces qu'il laisse en ce monde, dans cette ombre que je ne pourrais jamais retenir, que je ne pourrais jamais convaincre d'Ă  jamais m'aimer malgrĂ© mes travers, malgrĂ© cette Ăąme glacĂ©e contre laquelle il ne cesse de se brĂ»ler, de se nous cĂ©lĂ©brons la mĂ©diocritĂ© d'un ĂȘtre terrorisĂ©. Nous essayons de nous Ă©merveiller de coquilles vides, de choses qui ne veulent rien dire. La vacuitĂ© d'un cƓur. »J'inspire faiblement, et cesse un instant d'effleurer de mes doigts le dos de sa main, les retirant mĂȘme pour les glisser dans ma poche. VoilĂ  ce qui nous fait face. La dissection parfaite de quelqu'un qui n'est rien et qui tente de se faire canoniser comme d'autres l'ont Ă©tĂ© auparavant parce que la mort l'effraie, parce qu'il craint autant l'anonymat que la fosse commune. Parce qu'il est obsĂ©dĂ© par ce qui devrait ĂȘtre dire de lui quand ses proches en auront assez de se recueillir sur son cercueil. L'unique n'existe pas, malheureusement. »J'ose esquisser un sourire, un rictus bien triste qui s'Ă©choue au coin de mes lĂšvres, de cette bouche qui n'est bonne qu'Ă  soupirer un poison dont autrefois William aimait s'enivrer, et qui aujourd'hui, ne cesse de le ronger, de tuer cet homme merveilleux qu'il Ă©tait, cet homme dans les bras duquel, je me pensais sauvĂ©, expiĂ© de mes dĂ©fauts, de mes pĂ©chĂ©s, de cet enfer dont il est je suis devenu ton dĂ©mon, pas vrai ? Cette vipĂšre enroulĂ©e autour de ton cou dont tu crains la morsure mais que tu n'oses dĂ©capiter car tu as succombĂ© Ă  la beautĂ© de ses Ă©cailles, de ses crochets qu'elle ne cesse d'exposer. Je le vois parfois dans ton regard, quand le soir tu viens rĂ©clamer mes lĂšvres, mes caresses. Je te vois, je te sens douter. Te demander si tu restes parce que tu t'aimes, ou parce que tu ne sais pas comment faire pour me quitter, si tu parviendrais seulement Ă  m'oublier dans les bras d'un autre. Je goĂ»te Ă  ton doute Ă  mĂȘme ta peau, et plus le temps passe, plus il se fait cette amĂšre panacĂ©e qui me donne la nausĂ©e, qui me fait me coucher toujours plus tard pour ne plus te sentir m'attirer Ă  toi. Nous en sommes lĂ . Comme d'autres l'ont Ă©tĂ©. Comme d'autres le seront. MĂȘme notre amour n'est rien. Si ce n'est un Ă©vidence qui se rĂ©pĂšte d'individus Ă  individus. Plus jeune, j'Ă©tais con au point de penser que nous Ă©tions tout. Que nous Ă©tions une belle exception. Aujourd'hui, je ne sais plus. Mes affaires ne sont que les mĂȘmes crimes, les mĂȘmes fautes qu'il me faut condamner, qu'il me faut prouver, prĂ©senter Ă  un jury composĂ©s d'hommes et de femmes qu'il est aisĂ© de manipuler, de pousser Ă  me voir comme l'unique porteur de cette vĂ©ritĂ© qui n'est jamais unique. Mes clients ne sont que des victimes, des ĂȘtres qui se ressemblent, qui partagent tous cette peine, ce malheur que l'on Ă©prouve quand on a Ă©tĂ© dupĂ©s, blessĂ©, trompĂ©s. Mon travail ne se rĂ©sume qu'Ă  une simple constante l'ĂȘtre humain n'est pas parfait et il trouvera toujours un moyen de blesser les siens. Alors certes, l'horreur d'un crime peut faire sortir du lot une affaire mais... Crois-moi, au bout d'un moment, tout les cadavres finissent par se ressembler. Tout les meurtriers finissent par fusionner. »Made by Neon 1906 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artIl n'y a qu'avec lui, je crois, que j'ai des discussions aussi profondes et aussi intenses. Il n'y a qu'avec lui, depuis l'Ă©poque de la fac, oĂč nos rencontres se changent souvent, quand l'occasion s'y prĂȘte, en dĂ©bats qui s'ils ne sont pas enflammĂ©s sont tout du moins intenses. J'aime le fait de me lancer avec lui dans une sorte de combat, et de trouver un adversaire avec qui je puisse aiguiser mes idĂ©es comme des lames, et dĂ©battre, tout simplement. C'est un art qui se perd, je trouve, mĂȘme si certains, comme lui, en ont fait leur mĂ©tier, et de la parole, leur arme principale. C'est drĂŽle de se dire que des mots, une simple succession de sons et d'articulations peut tout changer... redonner du courage Ă  un soldat qui va au front, lui faire accepter l'idĂ©e de mourir pour dĂ©fendre une cause, briser un coeur, changer une vie, pour le bien ou pour le mal. Nous sommes dĂ©pendants des mots, Ă©crits ou parlĂ©s, Ă  un point qu'on n'imagine pas, ils nous sont presque aussi essentiels que l'air qu'on respire ou la nourriture que l'on mange. Essentiels. De simples traits et des lignes, des points et quelques arabesques... dans un sens l'Ă©criture c'est aussi de l'art, l'art de communiquer, et quand on voit les kanjis japonais ou les idĂ©ogrammes chinois, c'est le maillon manquant entre les deux... Comment veux-tu qu'il y ait du creux et du vide lĂ  oĂč il y a quelque chose? Alors oui, c'est pas aussi flagrant qu'une sculpture mais tu as dĂ©jĂ  le relief de la peinture sur la toile... C'est super intĂ©ressant Ă  regarder, chez certains, de voir que justement l'artiste a rĂ©flĂ©chi sur le comment il utilisait la matiĂšre de la peinture dans l'oeuvre d'art, comme Soulages. Si tu regardes une photo, tu verras rien, mais si tu vois la toile en vrai, lĂ  tu comprends parce qu'il faut bouger autour de la toile, regarder comment la lumiĂšre se reflĂšte dessus, la profondeur... Regarder un tableau impressionniste de trop prĂšs ça n'a aucun intĂ©rĂȘt... faut s'Ă©loigner pour que les taches de couleur forment quelque chose... et devienne magnifique... Tu vois l'idĂ©e?Notre conversation parle ensuite du souhait des hommes de vouloir ĂȘtre reconnus et admirĂ©s et je hoche doucement la tĂȘte alors qu'on glisse d'une oeuvre Ă  l'autre, captant dans son regard qu'il essaie de comprendre, voyant chaque toile ou chaque sculpture comme un problĂšme mathĂ©matique qu'il faudrait rĂ©soudre, ou un coffre hermĂ©tique contenant le savoir dont il cherche la clĂ©. Je sens sa frustration face Ă  ça, et j'admire quand mĂȘme sa tĂ©nacitĂ©... Certains sujets qui me laissent totalement Ă©trangĂšre ne me donnent pas envie de me battre, mais quand son...fiancĂ© baigne dans ce monde, c'est une sorte de dommage collatĂ©ral implicite que d'y ĂȘtre confrontĂ©. Eh bien... ça doit faire partie de l'Ăąme humaine... dans la façon dont elle est construite. Ou l'esprit si tu prĂ©fĂšres. Surtout que quasiment toutes les cultures ont des formes de rites pour perpĂ©tuer la mĂ©moire de leurs ancĂȘtres... En fait je pense qu'il y a la peur de l'oubli, qu'Ă  un moment donnĂ© on n'existe plus du tout, ni physiquement, ni dans les souvenirs des gens... Je crois... qu'il y a chez beaucoup cette... impossibilitĂ© d'accepter l'idĂ©e qu'on ne sera vraiment plus rien Ă  un moment donnĂ©, Ă  part un nom sur quelques papiers, et des photos qui vont disparaĂźtre petit Ă  petit... Il y a dĂ©jĂ  une lutte pour subsister Ă  travers le temps, et pour la reconnaissance je ne saurais pas te dire pourquoi nous avons tous ce besoin et cette envie d'ĂȘtre reconnus et admirĂ©s. Qui a Ă©tĂ© le premier Ă  vouloir ça, Ă  lancer cette sorte de mode? Puis Ă  crĂ©er les moyens de perpĂ©tuer ça comme les peintures, les livres, les photos, le cinĂ©ma, et maintenant youtube, oĂč chacun espĂšre avoir sa minute de gloire... Sa main quitte la mienne et il reste Ă  mes cĂŽtĂ©s, alors qu'on est un peu perdus dans notre bulle au milieu de ces vrais et faux passionnĂ©s, ces mondains et cette Ă©lite culturelle dont je me sens totalement Ă©trangĂšre. Le monde n'est pas aussi uniforme que ça! Chaque plante, chaque fruit est unique, chaque animal aussi! Sans compter nous... Nos gestes, Ă©normĂ©ment de choses sont uniques... comme notre façon de penser ou rĂ©agir, notre attitude face Ă  tel Ă©vĂ©nement... J'ai l'impression que tu vois un peu trop le monde en noir et blanc alors qu'il y a beaucoup de nuances de gris... Oui on peut dire que notre pensĂ©e est influencĂ©e par plein de choses qu'on peut identifier et calculer et pourtant... Et notre dĂ©bat glisse ensuite sur son mĂ©tier. Comme pour Zac, je n'aurais absolument aucune envie de le faire... De nature, je suis bien trop empathique, et mon don me le renvoie puissance mille... Alors ĂȘtre constamment au contact de meurtriers et d'assassins, de criminels, je supporterai pas. J'incline lĂ©gĂšrement la tĂȘte en l'Ă©coutant, fronçant les veux dire que tu n'es pas touchĂ© par les histoires que tu entends? Tu n'as pas vraiment, du fond des tripes, envie de dĂ©fendre telle personne ou d'en condamner une autre? Je pense que surtout dans ton mĂ©tier il y avait beaucoup plus de cas par cas, avec chaque affaire Ă  voir comme un renouveau... De nouvelles circonstances, de nouveaux profils... tout ça... Pour toi c'est tellement devenu la routine alors que tu n'arrives plus Ă  diffĂ©rencier tes affaires? Ou que tu voies tellement de similitudes? J'arrĂȘte le serveur qui passe avec son plateau, et attrape deux cocktails sans alcool sophistiquĂ©s, en tendant un Ă  Peter en face de moi. Voir la souffrance des autres ne te touche plus, c'est ça que tu veux dire? Tu es blasĂ© par tout ça? Qu'est-ce qu'il te faudrait pour rallumer la flamme? eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1906 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessIl me faut fermer les yeux pour Ă©chapper aux Ă©vidences qu'elle soulĂšve par ces questions, aux vĂ©ritĂ©s qu'elle soulĂšve par sa candeur que je lui envierais presque, si j'Ă©tais capable de la comprendre, de pleinement l'apprĂ©cier pour mieux le lui la dĂ©rober en une tentative de sauver mon Ăąme abĂźmĂ©e par les annĂ©es passĂ©es Ă  cĂŽtoyer l'horreur, Ă  faire avec les mensonges et la laideur de cette humanitĂ© dont je m'Ă©chappe toujours un peu plus chaque jour qui passe, soupirant longuement alors qu'elle arrĂȘte un serveur pour attraper deux coupes dĂ©pourvues du moindre alcool dont j'aurais pourtant besoin, afin de faire taire cette chose qui s'Ă©chine Ă  me dĂ©vorer les reins et le cƓur, pour la noyer sous la rasade d'une liqueur dont le baiser brĂ»lant me manque soudain, pour mieux pincer l'arrĂȘte de mon nez, puis attraper le verre sans mĂȘme essayer de le porter Ă  mes lĂšvres, me contentant de le laisser peser entre mes doigts, au creux de cette paume qui, il y a moins d'une heure, reposait sur son torse, sur l'un de ses pectoraux qu'au travers de sa peau, je pouvais sentir se contracter, se bander Ă  l'idĂ©e mĂȘme que je puisse tenter de venir l'effleurer de mes lĂšvres pour mieux le retenir, l'empĂȘcher de m'Ă©chapper, avant de se relĂącher, en comprenant que je n'oserais pas, que je n'allais mĂȘme pas essayer, par lĂąchetĂ©. Une seconde, j'en viens Ă  souhaitĂ© que je sois restĂ© Ă  l'appartement, que sous la couette, je sois Ă  l'attendre, Ă  jouer l'adolescent pour le forcer Ă  me revenir au plus vite mais conscient qu'il me faut ĂȘtre adulte, je rouvre finalement les yeux pour croiser les iris de ma fiancĂ©e, de celle que je fais prisonniĂšre d'une alliance dĂ©nuĂ©e de sens, d'une relation qui dans six mois sera la risĂ©e des journaux Ă  sensations qui n'auront pas le moindre Ă  mal Ă  me tailler la rĂ©putation d'un homme difficile Ă  combler, peut-ĂȘtre mĂȘme impuissant, ou viciĂ© par des travers pire encore que l'homosexualitĂ©. Je soupire Ă  nouveau, incapable de siroter une gorgĂ©e du cocktail colorĂ©, de desserrer les lĂšvres pour admettre qu'en effet, j'ai fini par me faire hermĂ©tique au malheur des autres, Ă  la douleur de ceux qui ne sont plus que des noms dans des dossiers, des visages capturĂ©s par des photographies, par des transcriptions qui les jeune je pensais que je parviendrais Ă  faire la diffĂ©rence, Ă  sauver ce monde d'un mal qui a fini par avoir raison de moi, par m'arracher Ă  cette rĂ©alitĂ©, Ă  m'emporter toujours plus loin du rivage. Aujourd'hui, je ne sais mĂȘme plus pourquoi je continue. On ne peut les sauver. Parce qu'ils ne veulent pas ĂȘtre sauvĂ©s, Lowrie. Si tu les voyais. »Ils finissent tous par se ressembler, par pleurer de la mĂȘme maniĂšre, par jurer que c'est injuste, que la vie n'a pas Ă©tĂ© douce avec eux, que l'univers est cruel et l'humanitĂ© encore plus. Ils deviennent lassants avec le temps, criminels ou victimes, ils sont tous prisonnier du mĂȘme cycle, des mĂȘmes envies, des engrenages du dĂ©sespoir, du vice et de la culpabilitĂ©. Ils sont une ruche, une nuĂ©e grouillante qui fredonne sans cesse les mĂȘmes banalitĂ©s, ou insanitĂ©s, persuadĂ©s d'ĂȘtre unique, d'ĂȘtre les Ă©lus, de mĂ©riter toute l'attention du monde et mĂȘme plus. Ils deviennent lassants, avec le temps. Les victimes dĂ©filent et pleurent tous en chƓur sur les mĂȘmes horreurs. Ils regrettent tous leurs dĂ©funts de la mĂȘme maniĂšre, se penchent tous sur les photos en sanglotant, en jurant que ce n'Ă©tait pas mĂ©ritĂ©, que c'Ă©tait des gens bien, qui ne mĂ©ritaient pas ça, qui auraient dĂ» connaĂźtre la quasi-immortalitĂ© que l'on attribue aux personnes ĂągĂ©es qui refusent d'y passer. Ils sont touchants les premiĂšres fois, puis Ă  force, on ne voit que les larmes, que les yeux rougis, que les visages bouffis, gonflĂ©s par la peine, par la douleur qui leur fait courber l'Ă©chine. Au bout d'un moment, ils disparaissent derriĂšre leurs sanglots, ils se font comme une silhouette derriĂšre une cascade. Un corps ballottĂ© par les remous de leur existence. Ils sont faibles quand ils ne sont pas en colĂšre. Meurtre, dĂ©tournement d'argent... Ils trouvent tous une raison de pleurer, de se lamenter. »En guise de conclusion j'ose sourire, parvenant enfin Ă  descendre d'une traite le breuvage dont le mĂ©lange des saveurs me fait plisser le nez tant il est sucrĂ©, tant il a Ă©tĂ© pensĂ© pour des amateurs d'arts qui aiment se noyer dans les excĂšs, dans plus d'un des sept pĂ©chĂ©s capitaux. Un serveur passe Ă  nos cĂŽtĂ©s, et sur son plateau, je dĂ©pose ma coupe vide, en profitant pour glisser un regard Ă  mon hĂ©doniste qui s'adonne Ă  son art favoris, Ă  celui de faire le bel homme au milieu de sa petite cour, de sa petite secte d'admirateurs qui lui font sĂ»rement regretter d'ĂȘtre un jour tombĂ© amoureux de l'Ă©trangetĂ© que je reprĂ©sente, de cette vague qui ne cesse de lui Ă©chapper, de jouer avec son cƓur. Je finis par en avoir assez de les entendre se plaindre. »Pire, j'en viens Ă  les mĂ©priser, Ă  ressentir l'envie de les abandonner lĂ , de leur dire qu'ils mĂ©ritent de souffrir, de devenir les esclaves d'un malheur qu'ils on sĂ»rement invoquĂ©s. Quant aux autres ? Ce que je fais tomber ? »Le sourire que j'esquisse n'a rien de plaisant tant il est dĂ©nuĂ© de cette chaleur qui parfait irradie de ma personne, me berce comme une aura rassurante et bienveillante qui me donnerait presque des allures de pĂšre. Sur mes lĂšvres, il se dessine sans conviction, sans parvenir Ă  illuminer mes traits rendus graves par l'Ă©trange colĂšre que je ressens en me sentant entourĂ©, observĂ© par des Ɠuvres crĂ©ent dans le but de calmer, d'apaiser cette pulsion primaire qu'ont tout les hommes Ă  un moment, ce besoin rĂ©pugnant de devenir un dieu, ou tout du moins, une figure Ă©ternelle que le temps ne pourra effacer, comme si cela Ă©tait l'unique but de cette existence dĂ©jĂ  souillĂ©e par cette arrogance qui les fait prisonnier d'un cycle aberrant, d'un Ouroboros pour pour accĂ©der Ă  l' pour prouver que l'on a m'en rendre compte, voilĂ  que je serre les dents, que je verrouille ma mĂąchoire le temps d'expirer cette colĂšre que je ne cesse de ravaler dans l'espoir de l'Ă©touffer, d'Ă  nouveau l'enterrer quelque part entre mes organes, dans les trĂ©fonds au sein desquelles elle aurait dĂ» rester. J'expire une fois de plus. Ils finissent par n'ĂȘtre qu'un seul et mĂȘme ĂȘtre. Un homoncule ridicule et grotesque, l'incarnation parfaite de la nature mĂȘme de l'ĂȘtre d'ĂȘtre riche, le besoin de dĂ©truire. Ils cherchent tous la mĂȘme chose. Ils veulent possĂ©der, ils convoitent. Que ce soit le pouvoir, la gloire, le droit d'ĂȘtre puissant, d'ĂȘtre sauvĂ© d'une dĂ©mence. On n'est surpris par la violence et l'horreur qu'une fois, Lowrie. Le premier meurtre soulĂšve le cƓur. Les suivants, non. Les dĂ©tournements de fonds et les politiques qui piquent dans la caisse sont rĂ©pugnants la premiĂšre fois, aprĂšs, on en vient Ă  se demander si leur couper les mains ne serait pas un bon moyen de leur faire passer l'envie de se gaver d'un argent avec lequel ils ne pourront se faire enterrer, qui ne parviendra pas Ă  les sauver de la fatalitĂ©. Ils sont fatiguant. Si tu les voyais tous... »Tu te dirais que l'humanitĂ© ne mĂ©rite pas d'ĂȘtre sauvĂ©. Qu'il n'y a rien Ă  faire pour nos semblables. Que c'est trop tard. Et que le mieux Ă  faire est de se damner Ă  leurs cĂŽtĂ©s, plutĂŽt que d'essayer de purger ce pays de ces autre soupir et voilĂ  que j'admets ma dĂ©faite, que j'avoue en silence que j'en ai assez, que je suis fatiguĂ© de tout ça, que sur mes Ă©paules, pĂšse le poids de cette lassitude qui depuis quelques mois, me fait maigrir au point que William s'inquiĂšte de me voir consommer plus de cigarettes que ces repas que nous prenons en silence, l'un Ă  cĂŽtĂ© de l'autre, comme deux Ăąmes qui se frĂ©quentent parce la solitude les effraie trop, qu'un soir, entre deux reproches, il m'a demandĂ© si je lui cachais une maladie, un mal que par fiertĂ©, je chercherais Ă  lui dissimuler afin de ne pas le blesser. Dans les limbes de ma mĂ©moire, il me semble lui avoir dit qu'il devenait ridicule, chose qui m'avait valu de me voir refusĂ© le droit de venir me lover contre lui quelques heures plus tard, et d'ainsi dormir dos Ă  lui, mon oreiller contre le cƓur et les draps remontĂ©s jusqu'Ă  mon nez. En tout cas. Art ou pas, ces peintures ne valent rien. Pas besoin d'ĂȘtre un critique pour rĂ©aliser que ce ne sont que horreurs que l'on va vendre Ă  des nantis qui ont trop d'argent pour rĂ©aliser qu'ils se contentent d'entretenir le dĂ©lire d'un artiste qui n'a pour seul talent que de savoir les tromper. »Par-dessus l'Ă©paule de ma fiancĂ©e, je jette un regard Ă  la toile qui depuis notre arrivĂ©e se fait cet invitĂ© de trop que je rĂȘve presque de dĂ©crocher pour le retourner contre le mur, pour exposer le chĂąssis de la toile gĂąchĂ©e. La souffrance devient un concept abstrait tu sais. Comme l'unicitĂ© et tout le reste. »Je n'ose plus la regarder, me contentant de prĂ©tendre m'intĂ©resser aux tĂąches colorĂ©es qui jurent sur le blanc cru de la toile qui n'a pas Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e, avec l'intention, sĂ»rement, de porter un propos auquel je reste sourd. Je crains que tu sois celle encore aveuglĂ©e par le principe de beau et de laid, d'unique et de conforme, d'ĂȘtre sous l'influence du binaire. Des envies, des passions et du reste. Tu vois encore les compartiments, des diffĂ©rences infimes qui ne veulent rien dire, qui n'existent justement que pour empĂȘcher les hommes de voir le gris, l'unique teinte de gris qui finit par touts les unir, par tout les engloutir, par se faire cette fosse commune qui aura raison de nos ossements. Je la vois, ce nuancier de gris. Au quotidien. Et crois-moi, l'unique n'existe pas dans cet ocĂ©an de rien. Tout ce que l'on peut y voir, c'est que tout ressemble. Qu'au final, il n'y a pas grand chose de spĂ©cial. »Made by Neon 2153 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artPeter l'ocĂ©an, une Ă©tendue immense et indĂ©chiffrable, imprĂ©visible, qui recĂšle tout un monde sous sa couche de vagues frangĂ©es d'Ă©cume, un univers fait de coraux et d'Ă©paves, de citĂ©s englouties et de peuples entiers de poissons et de crustacĂ©s. Un monde inversĂ©, comme le nĂ©gatif de ce qui se passe sur la terre ferme, mais invisible, insondable Ă  part pour les rares initiĂ©s, sortes de plongeurs de l'Ăąme humaine et aventuriers tĂ©mĂ©raires... comme Will je pense. Et encore, je me demande si son William est arrivĂ© Ă  explorer toutes ses profondeurs, les fosses et les abysses qui le constituent... Peut-ĂȘtre qu'il a eu de la chance et qu'il est devenu roi de sa capitale engloutie mais le fait qu'il ait besoin d'une couverture me fait douter. Il ne vit peut-ĂȘtre pas avec Poséïdon mais il reste roi d'un domaine inexplorĂ© et perdu... loin de tout et des hommes... et Ă  chaque fois que je le vois, je mesure toute l'Ă©tendue de cette distance qu'il garde avec les autres, comment il nous voit, presque comme appartenant Ă  une espĂšce diffĂ©rente de la sienne. Et ça se renforce lorsqu'on parle des cas qu'il traite, des affaires dont il s'occupe jour aprĂšs jour, et depuis des annĂ©es. Alors qu'il parle, je sens mes doigts serrer plus fort la flute en verre ou en cristal que je tiens, remplie d'un cocktail de jus de fruit presque trop sucrĂ© et manquant d'alcool. Comme si j'avais ouvert une vanne les mots s'Ă©chappent, comme une riviĂšre gonflĂ©e par la crue brise sa digue et inonde les champs alentours. Des mots qui comme un secret honteux semblent avoir Ă©tĂ© cachĂ©s et retenus, par honte d'un jugement, sĂ»rement, de perdre sa place si on l'entendait dire de tels trucs, peut-ĂȘtre... mais il se lĂąche, peut-ĂȘtre mis en confiance par notre dĂ©bat et je ne peux que le contempler dĂ©verser ces vĂ©ritĂ©s honteuses que personne ne semble avoir le cran d'admettre ou d'accepter, cette rĂ©vĂ©lation que mĂȘme celui avec les meilleures intentions et la plus grande foi dans ce qu'il fait se trouve dĂ©passĂ© et perde la flamme qui l'avait animĂ© au dĂ©part. Je ne m'attendais pas Ă  un discours si dĂ©sabusĂ©... Au contraire j'avais toujours imaginĂ© Peter comme un chevalier blanc, une sorte de loyal bon, dĂ©fenseur de la veuve et de l'orphelin, alors entendre des paroles aussi amĂšres dĂ©passant ses lĂšvres me fait frissonner. Est-ce que c'est si dur? Est-ce que le monde de la justice est impitoyable pour qu'il arrive Ă  briser une motivation aussi pure... Est-ce qu'Ă  regarder l'abime, l'abĂźme a regardĂ© en retour est toujours vrai? Est-ce qu'Ă  force de cĂŽtoyer le pire de l'Ăąme humaine vous salit et vous corrompt forcĂ©ment? L'entendre m'a coupĂ© l'envie de finir mon verre et je le pose encore Ă  moitiĂ© plein sur le plateau du serveur indiffĂ©rent qui passe prĂšs de nous, avant de murmurer penses que tout le monde qui frĂ©quente ce milieu perd ses illusions? Devient aussi dĂ©sabusĂ© que toi? En tout cas je... je suis dĂ©solĂ©e qu'Ă  prĂ©sent tu voies ton mĂ©tier comme ça... Il parle cette fois non pas des victimes mais des coupables, ceux qu'il arrive Ă  faire condamner et encore une fois, l'espoir a fait place Ă  une sorte de rĂ©solution plein de noirceur, d'amertume et de rancoeur qui me serrent la gorge. Je n'avais pas imaginĂ© qu'il en Ă©tait Ă  ce stade. Je ne m'Ă©tais pas doutĂ© que son boulot Ă©tait devenu une telle souffrance, ou tout du moins si violent au point que tout se mĂ©lange en une sorte de bouillie noire dont on ne distingue plus le bien du mal, oĂč tous les cas et les visages se ressemblent. C'est presque dangereux, pour lui, et je me permets de reprendre la parole, murmurant pour n'ĂȘtre entendue que de lui lĂ  oĂč lui semble n'en avoir plus rien Ă  faire de l'opinion des as-tu pensĂ© Ă  te reconvertir? A ce que tu me dis j'ai l'impression que... tu as perdu le goĂ»t et l'envie de ce que tu fais alors... pourquoi ne pas essayer de trouver autre chose? Un domaine... oĂč tu pourrais te changer les idĂ©es? Je jette un oeil Ă  William, totalement dans son Ă©lĂ©ment, lui, ou tout du moins qui feint trĂšs bien de l'ĂȘtre, discutant, riant, commentant chaque oeuvre sous les yeux remplis d'admiration de la petite troupe de fans regroupĂ©s devant lui qui boivent ses paroles. Il est tellement Ă  sa place que ça en est impressionnant, alors que Peter et moi on tranche, on fait presque tache. Lui par obligation, moi parce que je ne viens pas du mĂȘme monde qu'eux, du mĂȘme univers... Deux outsiders... Et alors que je me fais cette rĂ©flexion il reprend la parole, comme si de rien n'Ă©tait, comme si tout son monologue sur sa vision du mĂ©tier n'Ă©taient rien, et reprend comme si de rien n'Ă©tait sur l'art, et le fait qu'encore et toujours il juge ça vide et creux. J'ai un lĂ©ger rire en entendant son opinion si tranchĂ©e et hausse une sais que beaucoup trop les oeuvres d'art sont vues comme des investissements, comme on achĂšterait des lingots, ou des actions, espĂ©rant qu'une toile va prendre de la valeur... et que ces financiers entassent dans des coffres des centaines d'oeuvres dans l'espoir qu'une d'entre elles, dans dix, vingt ans, se vendra des millions, rentabilisant toutes celles qui seront juste bonnes Ă  dĂ©corer le salon d'un type lambda. Mais elles disparaissent aux yeux du monde, elles sont enfermĂ©es alors qu'il faut qu'on les voie, qu'on les apprĂ©cie. Une oeuvre n'a pas d'intĂ©rĂȘt si elle n'est pas vue, lue, admirĂ©e ou Ă©coutĂ©e... si on l'enferme dans un placard, c'est comme si elle n'existait pas... Et c'est tellement dommage... On trouve aussi beaucoup trop d'oeuvres qui sont achetĂ©es pour pouvoir dĂ©duire des impĂŽts et souvent ces types ont des acheteurs qui les conseillent, mĂȘme s'ils n'ont aucune connaissance et aucun attrait dans l'art... Je trouve ça triste... vraiment... J'attrape un canapĂ©, dĂ©licieux, et aprĂšs l'avoir mangĂ©, alors que j'en ai un autre en main, je secoue doucement la tĂȘte Ă  sa remarque. Je ne pense pas que les choses soient si tranchĂ©es... J'essaie juste de laisser parler ce que je ressens avant d'essayer de comprendre l'oeuvre. C'est une histoire de lĂącher prise... pour une fois de laisser les sentiments prendre le pas sur la raison et les idĂ©es... C'est dur pour certains... d'inverser un peu cet ordre de pensĂ©e mais c'est nĂ©cessaire, ça fait voir les choses autrement... Tout n'est pas un gris uniforme... Et pour ce qui est spĂ©cial... c'est Ă  toi de laisser le monde t'Ă©merveiller. Un arc en ciel inattendu c'est spĂ©cial... une coccinelle qui se balade sur ta fenĂȘtre et te donne le sourire c'est spĂ©cial... ta chanson prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  la radio c'est spĂ©cial... Il faut juste se laisser la chance d'ĂȘtre Ă©merveillĂ©... Certains, beaucoup mĂȘme, l'ont perdu... malheureusement... eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1742 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessJe ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais pourquoi je m'acharne encore Ă  essayer, Ă  espĂ©rer lui ressembler, leur ressembler quand je vois, quand dans les mots de Lowri, de cette fausse fiancĂ©e que je ne conserve Ă  mon bras que parce que je suis uniquement trop lĂąche pour m'exposer, pour dĂ©voiler au monde un infime fragment de mon ĂȘtre, cette beautĂ© Ă©thĂ©rĂ©e, cette pure innocence qui parmi l'Ă©cho de mes paroles souillĂ©es par la violence d'une lassitude qui n'est qu'un poison que je sĂšme Ă  la moindre de mes expirations, parvient Ă  me faire frissonner, Ă  un instant, me ramener en ce temps oĂč j'Ă©tais encore jeune, oĂč dans les bras de mon aimĂ©, de William dont j'ose Ă  peine croiser le regard, je me pensais encore capable de sauver le monde, de faire changer les choses, d'expier l'Ăąme humaine de ses pulsions et envies, de ces Ă©tranges travers que je n'ai jamais effleurĂ©, qui Ă  moi, ne ce sont jamais prĂ©sentĂ©s, comme si je n'avais jamais Ă©tĂ© comme eux, comme si depuis le dĂ©but, je n'avais jamais Ă©tĂ© autre chose que cette Ă©trange crĂ©ature qui ne cesse de vouloir se perdre dans le fessa des vagues, ente l'Ă©cume et la rage de l'ocĂ©an, cet alien, presque, qui marche dans les pas d'Ă©trangers en se demandant pourquoi les traces qu'il laisse derriĂšre soi sont diffĂ©rentes. Un instant, trop peu de temps sĂ»rement, elle parvient Ă  me faire revivre les souvenirs, les affres et esquilles de ce temps oĂč rien ne semblait important, de cette Ă©poque oĂč contre son coeur, je lui soufflais que je l'aimais, qu'un jour, j'allais y passer Ă  tant avoir besoin de lui, Ă  ne rĂȘver que d'une vie oĂč nous n'aurions Ă  ĂȘtre, oĂč avec lui, je me sentirais enfin Ă  ma placent enfin en compagnie de la seule personne qui pourrait comprendre ce qui en moi ne tourne pas rond, entrevoir ses failles qui aujourd'hui, sont des crevasses, d'immenses plaies bĂ©antes qui saignent au creux mĂȘme des paumes de celle qui essaye de me sauver, d'extraire de ma cage thoracique, ce jeune Ă©tudiant qui ne demandait qu'Ă  rĂ©ussir, qu'Ă  enfin devenir comme les autres, Ă  les sauver pour mieux s'intĂ©grer, pour ĂȘtre enfin crois qu'un temps, j'ai espĂ©rĂ© qu'il me prĂ©serve de tout ça, qu'il parvienne Ă  m'arracher Ă  cet ocĂ©an qui ne cesse de nous sĂ©parer, qui en cette soirĂ©e, gronde si fort que le monde n'est plus, qu'il n'y a plus que Lowri pour me faire face, pour tenter ce miracle que sur ses Ă©paules j'ai un jour dĂ©posĂ© entre deux embrassades, deux soupirs semĂ©s contre sa peau brĂ»lante."Je crois que je ne l'ai jamais eu
 Cette
"Sans m'en rendre compte, voilĂ  que je fronce les sourcils, soudain inquiet, presque peinĂ© de rĂ©aliser que je n'ai jamais connu cette bĂ©nĂ©diction qu'est la candeur juvĂ©nile, ce don qui en cette soirĂ©e, m'empĂȘche d'apprĂ©cier ces toiles que je continue de mĂ©priser du coin de l'oeil, de dĂ©tester parce qu'elles me privent de William, qu'elles arrachent Ă  mes bras celui qui au milieu de son assemblĂ©e, se fait ce roi qu'autrefois je charmais, je dĂ©robais le temps de quelques baisers passionnĂ©s, de caresses interdites Ă©changĂ©es entre deux ombres, entre deux verres ben vite abandonnĂ©s, de faire de cette soirĂ©e une chance pour me rĂ©concilier avec l'humanitĂ©, avec ces Ă©trangers que je peine Ă  considĂ©rer comme mes contemporains, comme des Ă©gaux que je devrais respecter, prĂ©tendre aimer et vouloir aider."
 CapacitĂ© Ă  m'Ă©merveiller."J'ose soupirer, doucement expirer tandis qu'autour de nous, serveurs et amateurs d'art ne cessent de bourdonner, de rĂ©pĂ©ter encore et encore les mĂȘmes pas de danse, se perdant dans un ballet que je ne prends plus la peine de dĂ©crypter, que j'ignore pour mieux me perdre dans le regard de ma fiancĂ©e, de celle dont je viens, d'un geste Ă©trangement Ă©lĂ©gant, caresser la joue pour en chasser une impuretĂ© qui n'existe que parce qu'il me faut occuper mes doigts."J'ai toujours Ă©tĂ© un peu diffĂ©rent. Je le sais depuis longtemps, je l'ai acceptĂ©."Je marque une lĂ©gĂšre pause, le temps d'esquisser un sourire qui ne monte pas jusqu'Ă  mes iris."Tu lui ressembles un peu en un sens."Assez pour que je me dise parfois que vous devriez passer du temps ensemble, que c'est de toi dont il aurait dĂ» s'enticher, au lieu de s'enchaĂźner avec cette ambiguĂŻtĂ© que je suis. Assez pour que j'ai de la peine pour lui, que dans ses bras, je ne puisse que pleurer, que m'excuser de le retenir, d'avoir besoin de lui, qu'en silence, je me dĂ©sole d'ĂȘtre sa malĂ©diction."Je crois qu'il t'aurait aimĂ© si les choses avaient Ă©tĂ© diffĂ©rentes, si je n'avais pas Ă©tĂ© lĂ ."Si il avait aimĂ© les Ă  Lowri, je pince les lĂšvres, perdu et confus, incapable de comprendre pourquoi je suis ainsi en cette nuit, pourquoi Ă  elle, je livre ce que je ne cesse de ravaler, d'enterrer au fin fond de mes entrailles et viscĂšres depuis des annĂ©es. L'envie de m'excuser se fait un vertige pour lequel je vacille, chancelle et m'abandonne finalement."Je suis conscient de ne pas voir le monde tel que toi, et crois-moi, je tuerais pour ĂȘtre autrement, pour avoir Ă©tĂ© fait correctement. Je suis conscient d'ĂȘtre diffĂ©rent, je n'ai pas besoin d'eux pour le rĂ©aliser." D'un gesse de la main, je dĂ©signe la foule qui s'en fout bien de nous, qui ne voit que les toiles et la vacuitĂ© d'une Ăąme Ă©goĂŻste, qui entre eux se murmurent qu'ils on tout compris, qu'eux seuls savent pourquoi le monde tourne et dans quel sens. "J'aimerais tant ĂȘtre comme vous. Vraiment. J'aimerais tant."Mais c'est trop tard. J'ai Ă©tĂ© mutilĂ© par quelque chose il y a longtemps. Je me suis perdu. Dans l'ocĂ©an je me suis perdu, entre les vagues et l'Ă©cume, entre le ressac et l'horizon qui ne cesse de disparaitre."Je ne sais mĂȘme pas si changer de mĂ©tier aiderait. Si cela servait Ă  quelque chose, aprĂšs tout,que ferais-je ? Je n'ai aucun don et mes passions ne seront jamais autre chose que des moyens de tuer le temps, des instants que je ne partage qu'avec lui et encore, des moments oĂč je peux juste me dĂ©tacher de tout cela, Ă©chapper Ă  cette sociĂ©tĂ© que franchement, au fil des annĂ©es, j'ai appris Ă  dĂ©tester."Je marque une pause."Je n'ai pas envie. D'essayer. De faire l'effort. J'ai conscience que c'est vain, que cela ne servira Ă  rien. Que mĂȘme espĂ©rer est une erreur. Tout n'est pas aussi simple, et crois-moi, pour les personnes comme toi, comme lui et tant d'autres, j'aimerais que ce soit le cas
 Mais vous ne rĂ©alisez pas. Vous ne voyez pas que les rĂȘves ne mĂšnent Ă  rien. Que la musique et les arts ne sont lĂ  que pour vous tromper, pour un temps, vous faire penser que l'ĂȘtre humain est parfois unique, quant en rĂ©alitĂ© nous sommes tous vouĂ©s Ă  mourir, Ă  terminer dans une boĂźte en bois et Ă  pourrir pendant que l'on nous oublie. Vous voulez tant y croire, Ă  cette possibilitĂ© que nous puissions ĂȘtre quelque chose qu'un temps, je me suis battu pour vous. J'ai essayĂ© mais aujourd'hui je suis conscient que je ne pourrais jamais vous atteindre. Qu'Ă  jamais, je serais quelque part Ă  vos cĂŽtĂ©s, peut-ĂȘtre dans votre ombre, Ă  me demander pourquoi le monde est si laid d'oĂč je me tiens. J'ai conscience d'ĂȘtre diffĂ©rent. D'ĂȘtre compliquĂ© Ă  comprendre."Comme un enfant, voilĂ  que je baisse la tĂȘte, que je fuis son regard pour contempler le sol, pour m'empĂȘcher de me tourner vers celui qui n'a point envie que je sois avec lui, vers William, qui dans ses silences, par son absence, ne cesse de m'en vouloir d'ĂȘtre tout de mĂȘme venu, d'ĂȘtre arrivĂ© avec au bras, celle que je tiens Ă  distance, que dĂ©licatement, je repousse d'un murmure."Je t'en prie. Ne commets pas la mĂȘme erreur que lui. Profite de la soirĂ©e et ne te soucie pas de ce que je ne parviens pas Ă  voir. De cette beautĂ© qui ne m'atteint pas, de ces mots et aspirations qui ne m'apparaissent pas au milieu des coups de pinceaux et des intentions. S'il-te-plait. ll n'y a rien Ă  changer, Ă  rĂ©parer, Ă  sauver. William a essayĂ© et regarde-nous."A jouer les Ă©trangers, Ă  se croiser dans notre propre lit, Ă  avoir l'impression de se tromper quand nous Ă©changeons quelques baisers. Regarde. Vois comme toutes les peintures du monde ne peuvent faire la diffĂ©rence entre deux hommes qui auraient dĂ» ĂȘtre heureux. Vois comme la beautĂ© est cruelle, comme les rĂȘves ne sont que des poignards dans nos flancs, que des vipĂšres qui ont fait leurs nids au creux mĂȘme de notre cage thoracique. Regarde comme il est beau, cet Ă©merveillement, cette capacitĂ© Ă  dĂ©celer le bon dans la by Neon 2315 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artC'est triste. C'est tellement triste. Je ne saurais pas comment l'expliquer, mais au fil des secondes oĂč il se livre plus que ce qu'il a fait depuis que l'on se connaĂźt, qu'il lĂšve un peu le voile Ă  demi-mot, restant une silhouette cachĂ©e derriĂšre un rideau de gaze ou de mousseline, se dessine le portrait de quelqu'un de terriblement seul. De terriblement seul et de terriblement diffĂ©rent. Je sens Ă  ses mots, dĂ©sabusĂ©s et rĂ©signĂ©s, je le sens Ă  ses demi-mots et ses silences qui valent mille discours, je le sens Ă  son regard fuyant comme s'il se sentait piĂ©gĂ© et qu'il cherchait une issue. C'est triste d'avoir l'impression d'ĂȘtre quelqu'un qui est en train de s'effondrer de l'intĂ©rieur, quelqu'un dont les piĂšces qui le constituent sont en train de se dĂ©tacher l'une aprĂšs l'autre et se briser sur le sol en mille Ă©clats coupants sur le sol, le laissant de plus en plus vide. J'en ai presque le souffle coupĂ© quand mon empathie prend le dessus et qu'une partie de ce qu'il ressent me parvient, comme une vague, un tsunami glacĂ© et amer dans lequel j'ai presque l'impression de me noyer. Il est comme ces pare-brise accidentĂ©s, recouverts d'une toile d'araignĂ©e de fissures, et qui ne tient que par magie jusqu'au choc de trop. Il m'avait semblĂ© distant et solitaire, la rĂ©alitĂ© est toute autre. Il est Ă  part et il en souffre. Il est diffĂ©rent et n'a pas sa place. Je m'efforce de ne rien laisser paraĂźtre alors que j'effleure cette sorte de dĂ©tresse muette et sourde du doigts, commençant la percevoir quand il me parle de cet Ă©merveillement qu'il n'a jamais rĂ©ussi Ă  Ă©prouver. Je plonge mon regard dans le sien alors qu'il ĂŽte quelque chose sur ma joue, tentant de trouver quelque chose dans ses yeux, une lueur d'espoir, une flamme toujours en train de brĂ»ler, un signe que tout n'est pas totalement perdu, pas totalement Ă©teint mais je n'y vois que le reflet d'une nuit sans lune. Un vide. Un vide immense et infini, si vaste que j'ai peur de m'y perdre, ou de m'y noyer... si immense que sur le coup j'ai l'impression que rien ne pourra le combler. Tout commence Ă  s'effacer autour de nous, un peu comme si le monde s'endormait, et les sons s'Ă©touffaient petit Ă  petit, nous laissant comme seuls au milieu de la m'aurait aimĂ©e? Comment ça? Tu m'as dit que William Ă©tait gay depuis toujours... Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'avoir crevĂ© un abcĂšs, ou fait exploser un ballon qui contenait des choses qu'il cachait aux autres, et peut-ĂȘtre mĂȘme Ă  lui depuis longtemps, trop longtemps... comme une plaie qui suite, et dont il n'arrive plus Ă  retenir les plaies bĂ©antes maintenant qu'elle s'est rouverte, car le flot qui Ă©tait contenu s'Ă©chappe comme un torrent de goudron. Une marĂ©e noire qui a l'air de le paniquer autant que moi, parce que je me sens insignifiante et impuissante... Je ne suis pas son amie, je ne suis pas sa petite amie, ni sa soeur ni... rien. Je ne suis qu'une relation factice et monnayĂ©e mĂȘme si je prends plaisir Ă  le voir et Ă  passer du temps avec lui. Et il se livre un peu, un peu plus, comme s'il Ă©cartait doucement les bords de sa plaie pour que je voie ce qui se cache vraiment, rĂ©ellement Ă  l'intĂ©rieur, alors que je me pince les lĂšvres. Je l'Ă©coute parler, m'expliquer, s'Ă©pancher, dans une litanie qu'il n'a peut-ĂȘtre jamais dite Ă  son fiancĂ© lui-mĂȘme qui me fait entrevoir toute l'Ă©tendue de sa solitude, comme cette baleine dont le chant est trop grave, ce qui fait que ses appels ne sont jamais entendus et qu'elle parcourt les ocĂ©ans, seule. Une si bruyante solitude... celle qui m'Ă©touffe presque rien qu'Ă  l'entendre, alors Ă  la vivre, encore et toujours, depuis des annĂ©es... je comprends. Je le comprends, un peu mieux maintenant, et j'ai un sourire triste alors que sans trop rĂ©flĂ©chir je me hisse sur la pointe des pieds pour simplement le prendre dans mes bras. Peut-ĂȘtre qu'il va mal le prendre. Peut-ĂȘtre qu'il va se sentir envahi ou submergĂ©. Peut-ĂȘtre qu'il va se dire que j'outrepasse ce pour quoi il me paie mais tant pis, Ă  cet instant ça me semble juste la chose la plus simple et la plus immĂ©diate Ă  faire. Je noue donc mes bras autour de son cou, peut-ĂȘtre encore plus bouleversĂ©e que lui parce que je le dĂ©couvre, alors que lui vit avec et murmure Ă  son emmerde le monde. Vraiment!Je redescends pour lui faire face et plante mon regard dans le ne te force pas. Tu n'es pas le seul Ă  ne pas aimer l'art. Ne t'y intĂ©resse pas. Si la pĂątisserie t'intĂ©resse plus que le droit et que tu y trouves plus de sens que dans ce que tu fais actuellement, alors ouvre une boulangerie et travaille seul! Je sais, c'est totalement idiot mais c'est vrai! J'ai l'impression qu'Ă  trop vouloir te conformer aux autres et Ă  faire comme eux tu t'es perdu... Tu as oubliĂ© comment ĂȘtre toi mĂȘme. Ce que tu voulais. Ce que tu cherchais. Et j'ai l'impression que ce sont Ă  ces questions lĂ  que tu devrais rĂ©pondre, avant tout... Brusquement emballĂ©e par la perspective de l'aider, par ce changement qui se profile j'ai un lĂ©ger rire alors que je pose ma main sur son bras. Je pourrais t'aider si tu veux! Je peux te faire une sĂ©ance de divination, et on demandera aux esprits ce qu'ils te conseillent! HonnĂȘtement tu peux leur faire confiance, ils ne m'ont jamais trahie ni déçue... Peut-ĂȘtre...que la clĂ© est lĂ ... Non? Tu en dis quoi? eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1832 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessJe me raidis Ă  l'instant mĂȘme oĂč elle pĂ©nĂštre dans mon intimitĂ©, oĂč sur la pointe de ses pieds, elle vient rejoindre mon oreille Ă  laquelle elle murmure une simplicitĂ© que je ne peux accepter, que d'un pincement de lĂšvres, je refuse et repousse, j'ignore et efface d'une expiration presque lasse, d'un souffle rĂ©signĂ© qui devient ce lĂ©ger sourire que je lui adresse, que je laisse se glisser Ă  la commissure de mes lĂšvres Ă©maciĂ©es par le temps, par cet Ăąge un peu cruel qui a fini par tuer l'innocent que j'Ă©tais, cet enfant qui grandissait trop vite, cet adolescent qui ne comprenait ces pairs, puis cet adulte qui n'a jamais rĂ©ellement su faire avec cette humanitĂ© qui finit toujours par ĂȘtre dĂ©cevante, par user les illusions et cette candeur Ă  laquelle elle s'accroche parce qu'elle a besoin d'y croire, de voir le bien dans l'obscuritĂ©, dans le miasme repoussant et grouillant qu'est la rĂ©alitĂ©, qu'est cette vĂ©ritĂ© qui poignarde lĂąchement entre les reins, qui insuffle dans les veines et l'Ăąme ce venin qui me fait parfois espĂ©rer que tout cesse enfin, que le silence tombe sur les foules et les masses, que l'ocĂ©an recouvre la terre et que parmi l'Ă©cume, je sois l'unique, le seul digne de contempler les vagues, d'apprĂ©cier le ressac permanent et sauvage d'une mer chaotique, imprĂ©visible mais jamais dĂ©cevante, jamais aussi laide que le cƓur des hommes peuvent l'ĂȘtre. Face Ă  elle, et pour les mots qu'elle tente de faire panacĂ©e, ultime remĂšde contre cette mĂ©lancolie permanente et incessante qui m'interdit d'apprĂ©cier les futilitĂ©s de l'existence, la beautĂ© dans la vacuitĂ© et l'expression mĂȘme de passions qui ne cesse de se rĂ©pĂ©ter, d'ĂȘtre empruntĂ©s aux anciens et dĂ©funts, je reste sans rien dire, sans oser, sans rĂ©ellement parvenir Ă  la contredire, Ă  tuer cette envie d'espĂ©rer, cette Ă©tincelle qui anime son regard, l'enflamme comme celui de William, prĂ©fĂ©rant Ă  la place m'attendrir, m'adoucir de la voir ainsi tenter de me sauver de cette indiffĂ©rence que je porte aux autres, Ă  ceux que je ne frĂ©quente que par obligation, que parce qu'il me faut bien prĂ©tendre me fondre dans la masse afin de ne devenir ce paria, cet Ă©tranger Ă  sa propre espĂšce qui Ă©volue en parallĂšle, qui existe et survit comme un parasite, comme une Ă©trange crĂ©ature qui scrute la surface, qui ondule toujours loin des mains qui peuvent se tendre vers lui, tenter de l'effleurer, de comprendre la nature mĂȘme de son isolement, de ce mĂ©pris qui l' es bien comme lui, Ă  ta maniĂšre. Tu insistes, tu refuses de prendre non comme une rĂ©ponse, d'abandonner dans tes pas quelqu'un que tu juges trop beau, trop prĂ©cieux pour vivre comme je le fais. Je t'envie ton acharnement, la puretĂ© de ton ĂȘtre, la bontĂ© qui rend tes prunelles si belles. Je t'envie, mais me dĂ©solĂ© aussi car je connais la consĂ©quence de tes efforts, la nature des remords qui te rongeront et la violence des reproches que tu me feras quand tu en auras assez de moi et de mes silences, de cette distance que je laisserais toujours entre nous car tu ne peux voir, tu ne dois voir ce que je suis. Tu ne voudras l'entendre mais c'est mieux ainsi. AprĂšs tout, comment pourrais-tu aimer un cƓur fait d'eau salĂ©? Tu sais... Mes parents ne voulaient pas particuliĂšrement que je sois avocat hein. Loin de moi l'envie de les faire passer pour des monstres qui ont fait de moi ce que je ne voulais pas ĂȘtre. »Parce que je me suis fait tout seul. J'Ă©tais dĂ©jĂ  ainsi, gamin, quand dans le minuscule jardin que nous avions, je restais des heures assis Ă  regarder le monde s'agiter autour de moi, les autres enfants de mon quartiers courir Ă  la recherche de la prochaine connerie Ă  faire. Mon pĂšre pensait qu'ils ne voulaient pas de moi, ils s'inquiĂ©taient, mais il a fini par apprendre que c'est moi qui refusait de me mĂȘler Ă  eux. C'est trop fatiguant de jouer Ă  ĂȘtre leur ami. » avais-je simplement dit. Je voulais les rendre fiers, tu sais. Juste ça. Qu'ils puissent me regarder autrement qu'en s'inquiĂ©tant pour mon avenir, en se demandant si ils n'avaient pas donnĂ© naissance Ă  un petit monstre qui finirait par tant mĂ©priser les autres qu'il en viendrait Ă  les tuer. Et puis, je voulais leur acheter une belle maison, loin de Londres, de l'agitation, de la crasse, du crime et d'une vie qui n'en est pas une. VoilĂ  ce que je voulais, et maintenant que je l'ai fait. »Maintenant je ne sais plus vraiment. J'ai l'impression d'avoir rempli un devoir, d'avoir acquis le droit de me retirer de tout, d'aller m'exiler sur les cĂŽtes et disparaĂźtre, n'exister que pour les marĂ©es, les saisons et les tempĂȘtes, de me laisser bercer, enfouir sous les caresses de la brise et du sable qu'elle charrie. Maintenant je ne sais pas. Je ne suis pas certain de ce que j'espĂšre ou attends. »Je suis simplement lĂ , avec elle, loin de lui, Ă  jouer Ă  un jeu dont je ne comprends plus les rĂšgles, Ă  prĂ©tendre ĂȘtre fiancĂ© quand j'aimerais Ă  jamais rester dans les bras de cet aimĂ© que je sens lentement m'Ă©chapper, doucement se faire lointain, devenir cet Ă©tranger qui trouvera mieux, qui pourra dans les bras d'un autre se consoler, m'oublier, Ă  jamais me rendre Ă  cet abysse dont je n'aurais jamais dĂ» Ă©merger. Alors... Pourquoi pas ? »Demander aux petites lettres que tu conserves dans un sac, que tu aimes secouer en pensant que les esprits et les astres ont des choses Ă  te murmurer, autre chose que le silence Ă  te donner, Ă  t'offrir pour avoir pris le temps de les je parviens Ă  croiser son regard, Ă  sourire plus sincĂšrement, plus pleinement Ă  Lowri, que l'air de rien, j'entraĂźne jusqu'Ă  la sortie, passant avec elle la porte pour feindre l'envie de griller une cigarette que je glisse pourtant entre mes lĂšvres et allume sans me soucier du regard de mon amant que je perçois dans le reflet de l'immense porte vitrĂ©e. Je suis curieux de savoir ce que tes esprits ont Ă  me dire. »Je marque une pause le temps de souffler une volute mentholĂ©e et lui offrir un clin d'oeil presque taquin. Mais ce serait pour un autre rendez-vous, tu veux bien ? Ce soir je crois que j'ai assez déçu les arts en gĂ©nĂ©ral. »C'est dĂ©jĂ  trop dur de le voir heureux sans moi, de constater qu'il est mieux avec des inconnus qu'avec moi, qu'au final, il se force quand il vient chercher mes bras, se glisser contre mon Ă©chine et feindre l'envie de m'entendre gĂ©mir. Partons. » finis-je par souffler, le cƓur plus lĂ©ger, les lĂšvres dĂ©sormais empoisonnĂ©es par ce tabac que je fume distraitement, entre deux silences, deux pensĂ©es que je me garde de partager. Qu'en dis-tu ? Cette soirĂ©e est d'un ennui Ă  mourir et pour entendre quelques intellectuels m'expliquer que tout ceci est trĂšs nĂ©o-comtemporain, le tout sans pouvoir boire une goutte d'alcool, non merci. » DĂ©licatement, je viens me saisir de sa main, l'entraĂźnant dĂ©jĂ  vers ma berline. Je connais un endroit bien plus calme. Un oĂč nous serons bien. »OĂč je serais en paix. OĂč je n'aurais pas Ă  le voir, Ă  devoir faire avec sa beautĂ©, avec cette aurĂ©ole autour de son crĂąne qui ne cesse de m' galamment, je lui ouvre sa portiĂšre et la laisse s'installer avant de me glisser derriĂšre le volant, et de sans un regret, dĂ©marrer pour m'Ă©lancer dans les rues de Londres, pour nous perdre dans le trafic tranquille d'une nuit dĂ©jĂ  bien avancĂ©e, dansant avec les autres voitures pour enfin atteindre les berges de la Tamise, oĂč je me gare en souriant, en poussant un soupir bien lĂ©ger. Mon pĂšre aimait bien me traĂźner lĂ , les dimanche oĂč il en avait assez de me voir lire dans ma chambre. Il prĂ©textait qu'on allait pĂȘcher ensemble. »Je ris quelque peu Ă  l'Ă©vocation de ce souvenir. Bon, je n'ai Ă©videmment jamais ferrĂ© le moindre poisson. Enfin, sauf si une vieille chaussure peut prĂ©tendre ĂȘtre une espĂšce de truite mais... J'en doute. »Autre silence de ma part, alors que je croise son regard, m'excusant bien piteusement. Pardonne-moi pour mon empressement. J'avais simplement besoin de m'Ă©chapper. »Made by Neon 1633 Lowri Conway [Vous devez ĂȘtre inscrit et connectĂ© pour voir cette image]MelancholiaPeter & LowriSortie Ă  la galerie d'artLever le voile. Il m'aura fallu plusieurs "rendez-vous" pour lever le voile, saisir l'insaisissable, cerner le brouillard et attraper le vent. Tout ce temps pour avoir enfin un aperçu de qui il est vraiment, de ce qui se cache derriĂšre ses yeux verts, derriĂšre cette mine si stoĂŻque, derriĂšre ce regard si lointain. J'ai enfin compris, ou cru comprendre ce qu'il Ă©tait et comment il fonctionnait, un ĂȘtre si diffĂ©rent et si spĂ©cial qu'il n'est pas Ă  sa place avec les autres, avec nous, commun des mortels. Il est presque d'une autre espĂšce, comme un extraterrestre capable de parler et se faire comprendre, mais incapable de partager la vie qu'il a sur sa planĂšte, et les spĂ©cificitĂ©s de sa race. CondamnĂ© ou presque Ă  ĂȘtre un Ă©tranger, ou comme Sting le chantait, "Englishman in New York"... un ĂȘtre Ă  part qui ne pourra jamais rencontrer un semblable, au mieux un humain avec qui les choses seront plus faciles, ou le fossĂ© moins grand... Est-ce que c'est le cas avec William? Je ne sais pas, mĂȘme si leur relation a l'air compliquĂ©e pour qu'il s'affiche avec moi, un rĂŽle, qu'il paie plutĂŽt qu'avec celui dont il partage la vie depuis quelques annĂ©es maintenant. Et sans trop comprendre, je le prends dans mes bras, dans une bouffĂ©e de tristesse face Ă  sa solitude qui me fait serrer la gorge et rendre mes yeux un peu plus humides. Je sens qu'il n'aime pas ça, je sais que ça ne lui plait pas mais c'est quelque chose que je fais sans rĂ©flĂ©chir, poussĂ©e par quelque chose que je ne contrĂŽle pas, par cette envie de lui montrer que malgrĂ© tout, il n'est pas absolument tout seul. Et qu'en plus de son alibi, je peux simplement ĂȘtre son amie, s'il en a besoin, celle qui peut essayer de naviguer sur l'ocĂ©an plutĂŽt que d'attendre sur la plage. Il se fige comme si je lui avais dit des horreurs, avant de se fendre d'un sourire que je n'arrive pas Ă  lire. Est-ce de la politesse? Est-il amusĂ©? Est-ce que c'est pour cacher son malaise? Je n'en ai aucune idĂ©e et j'ai peur d'avoir vraiment merdĂ©, alors je redescends sur mes escarpins et recule lĂ©gĂšrement pour le contempler, m'attendant Ă  me faire hurler dessus d'une seconde Ă  l'autre et l'attente est terrible, mine de rien. Et enfin il ouvre la bouche, comme pour se raccrocher Ă  notre monde, ou qu'il se rappelait que c'Ă©tait ce que les convenances lui demandaient de faire et je hoche la tĂȘte, presque contente qu'il ne m'en veuille vois... mais je n'ai jamais dit qu'ils Ă©taient des monstres tu sais? Et Ă  ma grande surprise il se livre, encore, dĂ©voilant des pages d'un livre que je ne pensais jamais voir, et encore moins feuilleter. J'Ă©coute silencieusement, presque religieusement, consciente du presque privilĂšge qu'il m'accorde en me disant tout ça. Je penche ensuite la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, touchant doucement son avant bras. C'est un beau geste que tu as fait. Les monstres n'achĂštent pas de maison Ă  la campagne Ă  leurs parents... Et... maintenant que tu n'as plus Ă  t'inquiĂ©ter pour eux, il serait temps de t'inquiĂ©ter pour toi... et faire ce que tu as vraiment envie de faire. Quitte Ă  changer radicalement de voie. Rien n'est Ă©crit dans le marbre alors... tente autre chose, au pire tu en tenteras une autre, et au mieux ça te plaira!Et je suis encore plus surprise quand il prend mon bras et m'emmĂšne dehors. La transition entre la salle surchauffĂ©e et la douce fraĂźcheur de la rue est brutale mais ça fait du bien, et j'en profite, comme lui, pour m'allumer une cigarette dont j'inspire une premiĂšre bouffĂ©e les yeux clos. J'ai un lĂ©ger rire quand il accepte ma proposition de lui tirer les lettres, hochant la tĂȘte. Vraiment? Toi l'esprit si cartĂ©sien? Eh bien quand tu veux, ça me fera plaisir!Il m'accorde un clin d'oeil et brusquement je me sens plus proche que je ne l'ai jamais Ă©tĂ©, presque sa complice contre le reste de la soirĂ©e et le reste du monde, ce qui donne un goĂ»t beaucoup plus piquant Ă  cette soirĂ©e, surtout parce qu'on la quitte. C'est toi qui dĂ©cides de toute façon, je ne suis lĂ  que pour t'accompagner lĂ  oĂč toi tu veux aller. Si tu veux qu'on aille boire dans un parc, je t'y suivrai! Et l'art, pour les passionnĂ©s, est quelque chose de personnel, d'intime... qui s'en fout du jugement des autres. C'est entre soi et l'oeuvre, c'est tout... c'est ce qui en fait toute la beautĂ©!Je prends une nouvelle bouffĂ©e de tabac, l'esprit un peu ailleurs quand mes yeux s'agrandissent quand je l'entends. Quoi? Partir? Je souris et laisse retomber ma cigarette dans le pot de fleurs rempli de sable qui sert de cendrier avant de lui emboiter le ça me va! Et on est d'accord, ça manque totalement d'alcool... Curieuse de sa proposition, je le suis jusqu'Ă  sa voiture, et le remercie quand il me tient la portiĂšre, m'installant sur le siĂšge passager moelleux de sa berline de luxe, bouclant ma ceinture avant d'observer la ville se dĂ©roulant sous mes yeux Ă  mesure qu'on s'Ă©loigne de la galerie, pour se rapprocher vers la nouvelle Ă©tape mystĂšre de notre soirĂ©e. Ca a un petit cĂŽtĂ© mystĂ©rieux et excitant qui me fait sourire et un silence agrĂ©able, confortable mĂȘme rĂšgne dans l'habitacle jusqu'Ă  ce qu'il se gare, une dizaine de minutes plus tard, prĂšs de la Tamise qui s'Ă©coule paresseusement Ă  nos pieds. Je le suis, nous approchant de la berge, agrĂ©ablement surprise d'entendre son rire. Tu as un beau rire... ça te va bien quand ça t'arrive... c'est un bruit agrĂ©able, pas comme d'autres. RRien de pire que les rires de hyĂšne, ou les rires qui ressemblent Ă  des hoquets, ou des phoques Ă©chouĂ©s. Autant il est l'homme ocĂ©an, autant il y a du soleil de printemps dans son rire, une lumiĂšre de renouveau, prĂ©sage Ă  de belles choses, s'il acceptait de s'Ă©couter et de se lancer dans ce qui lui fait plaisir. Qu'il acceptait d'ĂȘtre lui-mĂȘme plutĂŽt que de vivre selon ce que les autres lui demandent d'ĂȘtre, ou attendent de lui. Je n'imagine pas la pression constante, le tiraillement incessant entre ce qu'il se sent obligĂ© de faire et ce dont il a envie, sans oser abandonner l'un pour l'autre... Mes escarpins rĂ©sonnent doucement sur les pavĂ©s inĂ©gaux et je fais attention Ă  ne pas tomber, avant de m'installer prĂšs de lui pour Ă©couter son histoire, une petite parenthĂšse enfantine, douce et mignonne, m'asseyant sur la plus haute marche d'un escalier de pierre menant Ă  l' t'excuse pas... On ne devrait pas se forcer Ă  endurer des choses pour lesquelles on n'est pas fait. Dans la mesure du possible, bien sĂ»r... D'ailleurs Ă  propos de ça... Quelles sont les questions que tu voudrais poser? Tu m'as dit que tu serais d'accord pour tenter l'expĂ©rience alors... pourquoi pas maintenant? Je trouve le moment plutĂŽt bien choisi... eden memoriesLONDON PEOPLEMessages 295Date d'inscription 05/04/2020Profession Medium, tient une boutique Ă©sotĂ©riqueEtat Civil En couple avec le beau Tyrgan < 1500 InvitĂ© MelancholiaLowri & PeterHoney I'm on fire, I feel it everywhere Nothin' scares me anymore Kiss me hard before you go Summertime sadness I just wanted you to know That baby, you the best I got that summertime, summertime sadnessComme un enfant, comme ce jeune que je ne suis plus, que j’ai enterrĂ© quelque part au sein de ces annĂ©es oĂč je n’étais qu’un corps perdu entre ses obligations et le travail, entre le souvenir d’un homme qui n’était plus lĂ  et les regards Ă©changĂ©s lors de rĂ©ceptions, d’expositions auxquelles je ne me rendais que dans l’espoir de l’arracher Ă  ses arts, au regard de ses pairs et des toiles qui n’ont jamais su imiter la beautĂ© de ses gestes, l’élĂ©gance rare de ses silences; je me surprends Ă  rougir pour cet Ă©trange compliment que Lowri sĂšme entre deux de mes aveux, qu’elle offre Ă  cette eau qui coule Ă  nos pieds, qui indiffĂ©rente Ă  mes chagrins, Ă  cette mĂ©lancolie qui m’étreint, qui fait fleurir Ă  la surface de mes reins, cette impression tenace qu’il est trop tard pour remuer les fragments de cette enfance qui s’est consumĂ©e Ă  une vitesse vertigineuse, que cela ne sert Ă  rien de prĂ©tendre ĂȘtre humain en sa prĂ©sence, d’émuler, de crĂ©er, de faire jaillir du nĂ©ant une affection qu’elle ne pourra jamais Ă©prouver pour l’ĂȘtre mutilĂ© que je suis, pour cette anomalie Ă  laquelle elle est liĂ©e par le mensonge, par le besoin Ă©goĂŻste et cruel de blesser, de jouer un peu plus avec les plaies de cet aimĂ© qui, parmi les invitĂ©s, doit sĂ»rement me chercher, se dĂ©soler que je ne sois Ă  cĂŽtĂ©s, que j’ai dans les veines une lĂąchetĂ© qui gĂąte la grĂące qu’il pouvait autrefois dĂ©celer dans ces murmures qu’il Ă©tait le seul Ă  pouvoir cueillir, faire prisonnier de ses lĂšvres que j’ai tant dĂ©sirĂ©, dont aujourd’hui encore, je rĂȘve parfois, sous le couvert d’une eau brĂ»lante, d’un instant d’égarement entre les cloisons d’une douche sous laquelle il ne vient plus me rejoindre, qui prĂ©fĂšre Ă  la place maudire mon ombre et mes Ă©tranges vertus, tenter de me dĂ©rober caresses et soupirs, de me ramener Ă  lui, m’arracher Ă  cet ocĂ©an qui me rĂ©clame en tout instant, qui lĂ , gronde contre mon Ă©chine, tue et dĂ©vore le chant discret de ce cƓur qui se contracte Ă  peine dans ma poitrine, qui bat par devoir, et non pour alimenter une quelconque passion, une unique obsession qui pourrait me dĂ©tourner de la fatalitĂ©, du ressac de ces vagues que je suis le seul Ă  percevoir, dont je suis autant l’empereur que l’esclave, l’élu et le Ă©trange. J’avais oubliĂ© la saveur des compliments, des sourires Ă©changĂ©s, de cette sincĂ©ritĂ© qui n’existe pas au sein de cet enfer dans lequel je m’égare toujours plus, de ce purgatoire oĂč l’on n’embrasse que les plaies, que les viscĂšres exposĂ©es, que les paumes de ceux tombĂ©s, des trop frĂȘles pour survivre Ă  la cruautĂ© des pĂ©chĂ©s de l’humanitĂ©, Ă  la noirceur de ceux qui comme moi, prĂ©tendent ĂȘtre faits de cette mĂȘme chair dont on Ă©mergĂ©s les vertueux, les innocents, les Ă©pargnĂ©s en son tĂȘte lĂ©gĂšrement baissĂ©e, les prunelles perdues dans les ondulations gracieuses de l’eau paresseuse, de ce fleuve tranquille qui traverse la ville, c’est prudemment, avec timiditĂ©, presque, que je me permets de sourire Ă  nouveau, d’esquisser un rire, plus discret, quand ma douce fiancĂ©e se permet d’insister, de vouloir trouver dans quelques lettres en plastique, les secrets de cet avenir que je n’ai envie de voir arriver, la suite de cette existence Ă©trange que je mĂšne, de cette vie vouĂ©e Ă  se terminer, Ă  s’enfoncer un peu plus dans ses tĂ©nĂšbres que je vois envahir mes prunelles, lentement rĂ©veiller un autre que je ne comprends pas, un inconnu qui partage mes traits mais rĂȘve de vengeance, de chĂątiment, au dernier jugement de cette humanitĂ© qui ne mĂ©rite mon temps, mes attentions, qui Ă  mes pieds, devrait ramper et implorer le pardon, moi qui suis Ă©videmment diffĂ©rent, nĂ© avec le cƓur de ses archanges qui n’ont jamais Ă©tĂ© tendres avec les crĂ©ations du Seigneur, avec sous le derme cette armure aux tons changeants, avec dans la gorge, cette lame qui aime pourfendre, ĂȘtre cette dĂ©solation qui emporte autant les preux que les misĂ©reux, les vainqueurs et les dĂ©chus. Tu insistes. » constate-je simplement, amusĂ© par sa tĂ©nacitĂ©, par cet entĂȘtement familier, cette dĂ©termination qui Ă©tait mienne, quant Ă  son Ăąge, je dĂ©clarais vouloir changer le monde, sauver les hommes d’un mal qui a fini par se faire ce goudron sur mes paumes, cette poix que je ne peux laver, cette pollution qui ronge dĂ©sormais mon ĂȘtre, me fait douter, vaciller, me pousse Ă  succomber aux chants de sirĂšnes qu’autrefois j’aurais repoussĂ©, que j’aurais Ă©touffĂ© en allant me purifier dans les bras de celui que j’ai couronnĂ© saint, dont j’ai dĂ©posĂ© sur les Ă©paules, un fardeau que je n’ai le courage de lui retirer, dont je l’accable par peur de me voir dĂ©pĂ©rir seul. Ce soir je n’ai pas la force de les affronter, tes esprits qui se cachent dans le rien, qui disent dĂ©tenir la vĂ©ritĂ©. »D’eux j’ai bien trop peur, je crains ces murmures qu’ils pourraient te souffler, dĂ©poser au creux de ton oreille, de ces avertissements qu’ils viendraient graver Ă  mĂȘme tes rĂ©tines, toi qui ne voulait percevoir le danger de mes ambitions, la laideur de cette indiffĂ©rence que je t’aurais portĂ©, si je n’avais pas Ă©tĂ© dĂ©sespĂ©rĂ© ce soir-lĂ , si j’avais eu au doigt, cette alliance que Christian garde enfermĂ© quelque part, loin de mon regard, de mes faiblesses, de mes mots qui se font trop souvent un geste Ă©trangement doux, terriblement tendre, je viens dĂ©poser mes doigts sur le dos de cette main que je viens faire prisonniĂšre de ma paume, que je rĂ©clame, le temps d’inspirer, d’à nouveau la fuir pour
Bonheurset peines nous avons affrontés tant d'agréable moments nous avons passés Puis la santé s'en est mélée Et soudain tout a basculé Durant des années tu t'es battu Et nous avons tous espérer Nous t'avons tous soutenu toutes les petites blagues que tu faisais jamais je les oublierais tu étais touojurs la a nous écouter,amuser..
Paroles de la chanson Sabry Trop De Larmes lyrics Trop De Larmes est une chanson en Français J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte Tu sais Depuis que t'es plus lĂ  c'est plus la mĂȘme J'ai plus le gout de vivre donc je puise ma force dans ma haine En regardant le ciel Je pense souvent Ă  toi Je me demande sans cesse Est-ce-que mon pĂšre est fier de moi ? Tu sais les jours passent Les souvenirs se font rares La vie n'est pas un rĂȘve Je pense mĂȘme que c'est un cauchemar J'ai peur d'affronter la rĂ©alitĂ© C'est dans les yeux de ma mĂšre que je trouve le courage d'avancer T'es parti trop tĂŽt Je suis toujours en deuil J'Ă©tait pas lĂ  pour l'enterrement pu**** j'Ă©tait si jeune Tu m'a laissĂ© seul J'aurai voulu mieux te connĂźtre avoir de meilleurs souvenris avant de disparaĂźtre J'ai tellement mal si tu savais comment je m'en veux A quoi sa sert de vivre si dans mon coeur je serai jamais heureux ? J'ai les larmes aux yeux Le parcours nuageux Inch'alla mon pĂšre qu'un jour on se reverra aux cieux J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte J'ai lĂącher trop de larmes A l'annoce de ton dĂ©cĂšs Des nuits entiĂšres passĂ©es Ă  pleurer La vie m'a blessĂ© J'aurai aimĂ© Grandir Ă  tes cĂŽtĂ©s Mais depuis que t'es plus lĂ  le bonheur c'est envolĂ© Rien n'a changĂ© Je souffre toujours autant Je suis fort Ă  l'extĂ©rieur Mais si faible intĂ©rieurement C'est trop dur de t'oublier Trop dur de faire le deuil Sur ma foi je suis en pleurs Crois-moi la vie m'Ă©coeure J'ai la gorge qui se noue Quand je pense Ă  toi T'inquiĂšte je ferai tout pour que tu sois fier de moi T'Ă©tais aprĂ©ciĂ© de tous Personne voulait ta mort T'es partis la tĂȘte haute Tu resteras dans ma mĂ©moire Je sais que de lĂ -haut Tu te soucis de moi Mais ne t'en fais pas maman c'est bien occupĂ© de moi Ici P'pa tu manque J'aimerais tant te revoir Certes la vie continue mais celle-ci me déçoit J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte DĂ©dicace A Momlar pour sa mĂšre Dimois pour son pĂšre Minish pour son fils Ninia pour son frĂšre Mickey pour sa mĂšre Nadiya pour ses deux frĂšres Minish pour son pĂšre DĂ©dicace A House pour son pĂšre Kiki pour son petit frĂšre nous mĂȘme pour nos pĂšres La liste est trĂšs longue J'en oublie tellement frĂšre que j'en place une pour tous ceux qui ont perdu un ĂȘtre cher C'est un ĂȘtre qui part met toute une famille en deuil Toute une famille en pleur plongĂ©e dans le malheur Mais pourquoi Les meilleurs partent en premiers ? J'ai peut ĂȘtre le sourire mais j'ai le coeur dĂ©chirĂ© Rien ne pourra apeser nos souffrances Depuis que vous ĂȘtes partis La vie n'a plus de sens J'aimerais tant vous revoir partager vos souffrances avant de vous dire au revoir J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte J'ai versĂ© trop de larmes a ton dĂ©cĂšs Depuis que t'es parti je t'es jamais oubliĂ© Les seuls souvenirs de toi qu'il me restent Sont gravĂ©s dans mon coeur et Ă  jamais dans ma tĂȘte CrĂ©dits parole paroles ajoutĂ©es par Vic04
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Tondoux souvenir reste Ă  jamais gravĂ© dans mon (notre) coeur 519. Tout ce que l’amour peut offrir, une fleur, une larme, un souvenir 520. Pour l’amour que tu nous as prodiguĂ©, pour ce que fut ta vie, nous te disons merci 521. Tous ceux qui t’ont connu te regrettent et te pleurent 522. [c=On s'Ă©tait promis de ne jamais se quitter, Mais tu es partis tu m'as quittĂ©, J'ai mal, trĂšs mal.. Il y a cette distance qui nous sĂ©pare, Cette distance, entre la vie et la mort, La mort t'as emporter, Et sans toi je ne sais plus oĂč aller, J'ai mal, je ne veux pas le montrer, J'essaye de le cacher, Mais je ne peux pas rĂ©sister, Je ne fais que pleurer, Tu m'as laissĂ©, abandonnĂ©, Sur cette terre, Tu Ă©tais mon seul repĂšre, Par toi je me laissais guider, Mais au milieu du chemin tu ma laisser tomber, Je suis totalement perdu, Je n'en peux plus, Je sais que plus jamais, Je ne te reverrai, J'aimerai continuer ma vie, Qui Ă©tait si jolie, Mais ta mort Ă  tout dĂ©truit, Elle t'a emmener loin de moi, Moi qui ne vivais que pour toi, Tu Ă©tais ma raison de vivre, A prĂ©sent ma raison de souffrir, Mes nuits sont blanches, Mes journĂ©es sont noires et tristes, Depuis que tu es partis, Je n'aime plus la vie, Tous ces pleurs, Que je cache au plus profond de mon coeur, Ces larmes, cette souffrance, Ce mal que je ressens, Il me faudra du temps, du temps pour guĂ©rir, Et peut-ĂȘtre un jour , retrouver le sourir, Mais pour le moment, j'ai toujours ce mĂȘme sentiment, Tout simplement, cet amour qui vis en moi, Je rĂȘve de toi, de toi et moi, De tout ce qu'on a vĂ©cu, MĂȘme si aujourd'hui je t'ai perdu, MĂȘme si aujourd'hui je pleure, Pleure de tout ce malheur, Il ne remplacera jamais, Le bonheur que tu m'as apportĂ©, Et l'amour que tu m'as donnĂ©, MĂȘme si tout est fini, Mon coeur, t'appartiens toujours, MalgrĂšs que tu sois partis, Je te donne ma vie, A toi que j'aime a la folie, A toi qui m'a fais connaĂźtre l'amour, Le beau, le vrai, le grand amour, Je pense a toi jours et nuits, Toi l'amour et l'homme de ma vie, Moi rime avec toi, Et sans toi, moi je ne rime a rien, Car tu Ă©tais mien, Dans mon coeur ton prĂ©nom est gravĂ©, Et ça pour l' Posted on Monday, 01 May 2006 at 559 PMEdited on Monday, 23 July 2007 at 524 PM
Tavoix me réconforte, tes paroles me transportent, tu es mon repÚre quand j'ai des pensées amÚres. Un sourire de toi, un mot de toi, je deviens roi qu'importe l'endroit. Chaque minute, chaque heure tu es dans mon coeur cette tendre chaleur qui m'enveloppe de douceur. Mille gouttes d'amour viennent baigner ton coeur de tendresse.
Add this video to my blog La plus belle des chansons , celle qui me reprĂ©sente le mieux ; parceque c'est en quelques sortes mon histoire ! ma best et moua c'est tout une histoire ... !! Ma tite soeur d'amour , ma bestounettema puce , ma chĂ©rie comment te dire a quel point je tiens a toua ? si tu savais ce que je pourrais faire pour toua ... avec toua j'ai tout connu l'amour , la plus belle des amitiĂ© malgrĂ© quelques moments ou ca n'allait pas ... tu as toujours Ă©tĂ© la pour moua , jai toujours Ă©tĂ© la pour toua et ca sera comme ca jusqua la fin de ma vie ... Je ne peux plus imaginĂ© la vie sans toua maintenant , sans toua je ne serais plus rien , c'est grace a toua que je ne craque pas parfois ... tu m'aides a avancer , a grandir . ca fait maintenant sept ans qu'on se connait ... je pourrais en faire un roman sur toua , ca me prendrais toute la nuit si je continuerais , si je dirais tout ce que je penses ... mais je pense que je t'ai dit le principal . on est restĂ© 1 mois et demi ensemble si je me rapelle bien et apres on est devenu meilleure amie ... et ca pour la vie. Merci de m'aidĂ© quand jte parle de mes sentiments merci pour TOUT !!!La vie nous a sĂ©parĂ©s . . . j'ai jamais eu aussi mal de ma vie . . . parce que cette chanson , c'est tout simplement nous deux !ne crois pas que j'toublie ptite puce , t'es toujours ma moitiĂ© ! je t'aime tres fort . . . chanson titanic c'te fille te ressemble beaucoup . . . ll Posted on Saturday, 05 January 2008 at 324 AMEdited on Friday, 31 October 2008 at 1214 AM Tousces souvenirs resterons Ă  jamais gravĂ©s dans nos cƓurs, Tous ces moments de bonheur, Passer ensemble, Resterons Ă  jamais dans nos esprits, Se sont des souvenir indĂ©fectibles, Jamais nous ne pourrons t’oublier, Tu resteras Ă  jamais dans nos pensĂ©es, Comme la merveilleuse personne que tu es, Il arrive que certains chemins se sĂ©parent, Turesteras toujours dans mon coeur #934676. Photo montage background. Shape VidĂ©oTikTok de Bintou bou Seri-babacar Sy (@binoush087) : « tu resteras toujours gravĂ© dans cƓur  repose en paix 🙏🙏 ». Sakh Yi.

DetrĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "reste gravĂ© dans mon coeur" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises.

VidĂ©oTikTok de user3584013846814 (@akeurmignon) : « #deja 2 ans #Arafat DJ tu nous as laissĂ© tu resteras toujours gravĂ© dans notre cƓur #un artistes comme toi ne meurt jamais đŸ„°đŸ„°đŸ„°đŸ„° ». Hommage Ă  Dj Arafat - Mix Premier. A2kxAG.
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